Sacyr Vallehermoso renonce à entrer dans le capital de BBVA
Vallehermoso a renoncé à son projet de devenir un important actionnaire de
BBVA et vendra ses options d'achat sur 2,6% du capital de la 2ème banque
espagnole ainsi que 0,5% qu'il avait déjà acquis, a-t-on appris mercredi
auprès de Sacyr.
Société Générale a placé mercredi matin sur le marché 106 millions d'actions de Banco Bilbao Vizcaya Argentaria (BBVA) à un prix de 13,10 euros le titre, selon une source proche du dossier consultée par AFX, filiale d'informations financières de l'AFP, sans fournir davantage de précision. Cette opération serait liée à la vente des options d'achat de Sacyr sur BBVA, selon des milieux financiers.
L'action Sacyr Vallehermoso grimpait de 5,29% à 13,94 euros, peu après 10h30 GMT à la Bourse de Madrid. En revanche, le titre BBVA perdait 1,65% à 13,13 euros, alors que l'indice Ibex-35 de la place madrilène reculait de 0,70% à la même heure.
L'annonce de l'abandon des visées de Sacyr Vallehermoso, jugées hostiles par BBVA, met fin à plusieurs semaines de spéculations véhiculées par la presse sur les motivations du groupe de BTP et immobilier à l'égard de la deuxième banque espagnole.
Des milieux financiers et l'opposition de droite voyaient dans le projet de Sacyr Vallehermoso une manoeuvre pour évincer le président du BBVA, Francisco Gonzalez, nommé sous le précédent gouvernement de droite avant l'arrivée des socialistes au pouvoir en mars 2004.
En janvier, le ministre de l'Economie, Pedro Solbes s'était montré favorable à un compromis entre Sacyr Vallehermoso et BBVA qui garantisse "le caractère espagnol" de cette banque et sa stabilité. Ces déclarations, durement critiquées par l'opposition de droite et les syndicats, avaient été interprétées comme un soutien de M. Solbes aux visées de Sacyr Vallehermoso. Dans un communiqué au début décembre, BBVA avait qualifié l'intention de Sacyr Vallehermoso de "non conforme à ses intérêts".
Le gouvernement socialiste espagnol n'intervient pas dans le fonctionnement des entreprises et "n'a pas promu ou empêché" aucune de leurs décisions, avait assuré début février le chef de l'exécutif socialiste, José Luis Rodriguez Zapatero, en réponse à une question de l'opposition.
De son côté, Sacyr Vallehermoso avait insisté dans un communiqué sur le fait que ses visées sur Banco Bilbao Vizcaya Argentaria étaient "purement économiques" et qu'il voulait "renforcer la position de BBVA en Espagne et en Europe tout en maintenant son actuelle équipe dirigeante".