Comme chacun sait, le marché de l'énergie française est ouvert à la concurrence depuis le 1er juillet de l'année dernière. EDF n'a plus le monopole de la commercialisation de l'électricité et les consommateurs sont libres de choisir leur fournisseur. Dans un tel contexte, il est devenu important de prendre en compte dans les offres proposées la protection de l'environnement et des ressources naturelles non renouvelables. Le consommateur découvre ainsi une dimension nouvelle dans les choix qu'il doit faire : le développement durable.

Il a en effet la possibilité de privilégier un opérateur proposant une offre plus écologique que d'autres. Selon des études, beaucoup d'entre nous se disent même prêts à opter pour des offres d'énergie plus écologiques, même si cela doit conduire à un surcoût – certes raisonnable – sur leur facture. En réponse à cette attente d'un genre nouveau, les fournisseur d'énergie proposent désormais des offres "vertes", parmi lesquelles il est parfois difficile de faire le tri.

En effet, toutes les offres qualifiées de "vertes" n'offrent évidemment pas les mêmes garanties de qualité. Pour tenter de clarifier les choses et permettre au consommateur de s'y retrouver, le WWF, la célèbre organisation de protection de la nature, s'est associée au CLER, le Comité de Liaison des Energies Renouvelables, association regroupant 150 spécialistes de ce secteur. Ensemble, ils ont créé le label EVE, pour Electricité VErte, visant à distinguer les offres d'électricité les plus écologiques. L'année dernière, AMORCE, réseau de collectivités locales sur l'énergie et l'environnement a rejoint ce groupement, destiné à s'élargir encore.

L'idée est de déterminer quelles sont les offres "qui reposent sur des productions d'énergies renouvelables de haute qualité environnementale et qui garantissent au consommateur que son argent est utilisé pour développer des nouvelles installations" vertes, de type panneaux solaires ou centrales hydrauliques. Parmi les critères dont dépend l'obtention du label figure l'exigence que l'offre réponde à 100% à la consommation du client par une production d'électricité d'origine renouvelable. D'autre part, il faut que l'aditionnalité soit bien respectée. Il s'agit de la garantie d'une contribution à la réduction des impacts de la production d'énergie française, par exemple par le biais d'un "réinvestissement d'au moins 50% des bénéfices de la vente de l'offre affecté au développement de nouvelles capacités d'énergies renouvelables".

Des critères adaptés à l'évolution de nos modes de production et de consommation et dont le respect sera vérifié de façon annuelle par le biais d'audit au sein des entreprises.

Laurent Perrin