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La notion de développement durable aussi à la sauce Tennis !

Publié le 27 mai 2008

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Ce lundi à 11 heures au stade Roland-Garros, Jean-Louis Borloo, ministre d'Etat, de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire a lancé, en compagnie du prédident de la Fédération Française de Tennis Christian Bîmes et du joueur Gilles Simon, le programme d'action écologique et social baptisé "Tennis et Environnement". Développement durable, l'expression est à la mode, employée à tour de bras, s'invite dans les intitulés de ministères ou de commissions municipales mais est loin de faire l'unanimité. Lors du salon éponyme qui s'est achevé samedi sur le site universitaire de Montfoulon, les diverses conférences ont permis de voir que tout le monde ne mettait pas la même chose derrière l'expression.
La notion de développement durable aussi à la sauce Tennis ! - Batiweb
Jean-Marc Sylvestre, journaliste économique, pense sans surprise que c'est le marché qui peut réguler les effets négatifs du développement et de la mondialisation. « La réponse appartient aux innovateurs, les chefs d'entreprise doivent imposer des produits dont on n'a pas besoin mais qui vont créer leur propre utilité. Comme le téléphone portable a pu le faire. La régulation n'est pas possible au niveau mondial. Et au nom de quoi on interdirait aux autres ce qu'on a fait nous-mêmes », justifie encore le journaliste intervenu vendredi.

Des positions difficilement entendables pour ceux sensibilisés depuis longtemps aux questions de l'environnement, qui prônent un autre développement. Samedi, une responsable de la maison de l'eau préfère évoquer un « développement soutenable qu'un développement durable. » D'autres préfèrent « développement équitable. » Le plus farouche à s'exprimer étant sûrement le président de l'association faune et flore de l'Orne samedi. « Le développement durable est une supercherie. On fait un grenelle de l'environnement mais on vote une loi sur les OGM, on fait des enquêtes publiques qui sont de toute façon validées par les préfets malgré parfois des pages d'observation, on fait des commissions dans les villes mais on utilise des herbicides pour qu'il n'y ait pas un brin d'herbe sur les trottoirs. C'est bien de trier ses déchets ou d'éteindre sa lumière mais ce n'est pas suffisant. C'est juste une notion pour se donner bonne conscience. »

Utopie ou réalité ? Trop développement, pas assez durable ? « Au delà des discours, il faut avant tout des actes. » Et un salon comme celui-ci permet aussi de faire progresser les choses.

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