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Le bras de fer continue sur l'île Seguin

Publié le 10 juin 2008

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Le débat se cristallise autour des projets de réaménagement de l'île Seguin à Boulogne-Billancourt. En friche depuis la fermeture de l'usine Renault en 1992, l'Université Américaine de Paris (AUP) espère y installer son campus. Mais le nouveau maire UMP Pierre-Christophe Baguet ne l'entend pas de cette oreille.
Le bras de fer continue sur l'île Seguin - Batiweb
L'île Seguin attend toujours qu'un projet vienne s'y établir. Plus de quinze ans après la fermeture de l'usine Renault et surtout depuis que l'homme d'affaires François Pinault a renoncé, en mai 2005, à y édifier sa fondation d'art contemporain, prétextant des lourdeurs administratives, aucun projet global n'a jamais pu être mené à bout sur cette bande de terre de 11,5 hectares sur la Seine. L'île a finalement accordé il y a quelques mois un permis de construire à l'Université Américaine de Paris (AUP).

L'Université Américaine de Paris, dont les locaux se trouvent dans le 7e arrondissement de Paris, espère construire un campus composé d'un bâtiment académique de 11.000 m² et d'une résidence étudiante de 10.000 m², pour 300 chambres. «Une promesse de vente de droit à construire a été signée en mai 2007. Des acomptes ont été versés. Le financement est validé. Pour nous le projet est en route, et nous n'avons pas de site alternatif », a indiqué la porte-parole de l'université, qui n'a pas souhaité que son nom soit cité.

Une perspective qui n'enchante pas le Maire UMP de la deuxième ville d'Ile-de-France après Paris, Pierre-Christophe Baguet. Il a remis en cause à plusieurs reprises l'ensemble des projets de son prédécesseur et grand rival, Jean-Pierre Fourcade, concernant l'île Seguin et a réaffirmé qu'il ne souhaitait pas que l'AUP installe un campus sur l'île, où se trouvaient les anciennes usines Renault. « Sur l'île Seguin, c'est un peu difficile, car le campus ne s'inscrit pas dans le projet culturel et environnemental que nous voulons », a-t-il déclaré. Le Maire souhaite en effet un projet à dominante plus ludique et culturelle.

Mais l'AUP n'est pas prête à abandonner son projet. « Nous nous sommes vu accorder un permis de construire au mois de mars, avant les élections municipales, pour la résidence étudiante, et nous attendons un second permis pour le bâtiment académique », a expliqué une porte-parole de l'université. Qui aura le dernier mot ?

Bruno Poulard

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