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Trouver un appart ? mission impossible pour les étudiants genevois

Publié le 29 août 2005

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Avec seulement 0,17% de logements vacants, le taux le plus bas de Suisse, Genève est un rêve inaccessible pour de nombreux étudiants qui peinent à trouver un toit, à moins d'être en mesure de financer un loyer pharaonique.
Ceux qui n'ont pas de famille sur place doivent parfois se résigner à de longs trajets quotidiens, voire à faire du camping. "Chaque année, on sait que des étudiants se retrouvent sans logement quand commencent les cours", confirme Nicole Valquier, du Département de l'aménagement, de l'équipement et du logement (DAEL) de Genève. "Les étudiants étrangers du programme Erasmus et ceux venant de cantons éloignés souffrent le plus, car ils n'ont pas la possibilité de venir sur place à l'avance pour chercher".

Genève accueille chaque année près de 15.000 étudiants suisses et étrangers attirés par l'image de ville internationale de la cité de Calvin. Mais la faiblesse de l'offre encourage les loyers prohibitifs et les conditions de location abusives.

"Mes parents ont dû proposer six mois de loyer d'avance pour obtenir mon studio. Il y avait déjà une vingtaine de personnes sur la liste pour le louer, moins de deux semaines après la publication de l'annonce", raconte Laurie Domon, une étudiante qui paie 800 francs suisses (500 euros) par mois. "Seul l'argent peut faire la différence".

Marianne Schild, 21 ans, et une amie, ont cherché pendant trois mois un appartement par l'intermédiaire d'agences immobilières. "Nous avions presque perdu espoir quand on nous a enfin proposé quelque chose. Le problème c'est qu'il s'agit d'une sous-location pour trois mois et que nous ne sommes pas sûres de pouvoir garder l'appartement ensuite", raconte l'étudiante en sciences sociales, alors qu'approche la rentrée universitaire.

"Cette année, nous avons 529 lits disponibles dans les logements de l'Université réservés aux étudiants, ainsi que 1.500 lits proposés par les foyers privés de la ville, dont les loyers varient entre 400 et 500 francs suisses par mois pour une chambre", signale Francoise Demierre, responsable des logements et des restaurants universitaires de la ville.

"Il faut répondre à ce problème en utilisant les bâtis existants, dans la ville comme dans les alentours, car il est irréaliste de penser construire des campus dans un canton si petit", affirme-t-elle. Enclavé en territoire français, le canton de Genève n'a guère de place pour développer son offre immobilière, d'autant que les terrains agricoles sont inconstructibles.

Des projets de rachats d'immeubles par les autorités sont en cours. "48 chambres supplémentaires seront proposées aux étudiants pour la rentrée 2006, et l'extension de la cité universitaire, encore à l'état de projet, devrait mettre 250 chambres à disposition des étudiants d'ici à 2009 ", selon Mme Valquier.

En attendant, les responsables de l'Université et de la Ville tentent de promouvoir la sous-location d'appartements et de chambres aux étudiants par les particuliers au travers de "la bourse au logement", une page internet mise en place il y a deux ans et qui a permis, selon Mme Demierre, d'"infléchir légèrement le problème de la saturation immobilière".

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