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Nantes, quand la marée monte, le pont aussi…

Publié le 18 février 2002

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Une grande première pour une petite passerelle. C’est en ces termes que l’on pourrait qualifier la naissance à Nantes de la passerelle piétonne de l’île Sainte-Anne
Nantes, quand la marée monte, le pont aussi… - Batiweb
Les ouvriers qui ont réalisé la nouvelle passerelle de Nantes ont sans doute pensé, à l’ouverture du chantier, que les architectes étaient devenus un peu fous. En effet, première du genre, cette passerelle monte et descend avec les marées. Une idée née de la nécessité de permettre le passage permanent des bateaux et des piétons, sans pour autant construire un ouvrage surdimensionné. Une idée simple, mais une réalisation complexe où le génie des ingénieurs a pu donner toute sa mesure. Fine et rectiligne, face au palais de justice tout neuf de la ville, la passerelle s’intègre comme le modeste prolongement d’une rue. Mais derrière la simplicité de l’ouvrage se cache un mécanisme sophistiqué. Le tablier, long de 150 mètres, repose sur deux piles de béton ancrées au fond du fleuve. Les ingénieurs ont ainsi logé dans le corps de ces deux piliers deux paires de vérins hydrauliques dont les mécanismes de commande sont reliés à des capteurs sonores, situés sous le tablier. Quand l’eau monte, son clapotis déclenche une élévation progressive des vérins, lesquels élèvent alors la travée centrale en la maintenant toujours à 3.90 mètres au-dessus de la surface du fleuve. Si les bateaux sont trop hauts, l’élévation peut être portée manuellement à 5.25 mètres. Dans le même temps, les travées de rives s’inclinent selon une pente de 4 % sous l’action de rotules dissimulées dans les articulations de la structure. Cette pente permet et facilite l’accès des piétons et des handicapés. Sur la surface du pont, des griffes en fonte d’aluminium assurent la continuité de la chaussée en se dépliant comme les marches d’un escalier mécanique. Les montées ou les descentes de la passerelle, signalées par un spot lumineux, durent quinze minutes. Pour les Nantais, la passerelle mobile est aujourd’hui une véritable attraction. C’est en fait, au-delà de son côté ludique, une véritable prouesse d’ingénieur. D’ors et déjà, la passerelle a reçu la visite de nombreux ingénieurs qui pourraient bien lui offrir, dans d’autres villes, de nombreuses petites sœurs.

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