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Réveiller 130 km d’eau qui dort

Publié le 08 mars 2004

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130 km d’eau vive pour mettre Paris à la campagne. Ce vieux rêve pourrait bien se réaliser si le grand projet de réaménagement du canal de l’Ourcq devait se concrétiser.
Réveiller 130 km d’eau qui dort - Batiweb
Les urbanistes de l’Apur (Atelier Parisien d’Urbanisme) sont sûrs de l’objectif : le réaménagement du canal de l’Ourcq dans toute sa longueur, soit plus de 130 km, devrait donner à la Capitale une nouvelle respiration. Leur projet, mettre Paris en « ligne directe » avec la campagne picarde, ce qui au passage devrait doper l’économie des communes traversées.

Le système des canaux parisiens a été mis en place il y a deux siècles, à la fois pour approvisionner Paris en eau potable et pour améliorer les conditions de transport fluvial. Il fut longtemps au centre du développement et du fonctionnement, dans l'ancien département de la Seine, d'un important tissu industriel. Depuis plusieurs décennies, la désindustrialisation et l’évolution du contexte urbain ont entraîné la chute du fret fluvial et la naissance de nouveaux quartiers-dortoirs le long des berges.

Aujourd’hui, la renaissance de deux régions, cinq départements et 43 communes passe par le réaménagement des 130 Km d’eau vive qui les traversent en s’étirant du bassin de la Villette dans le 19e arrondissement de Paris, jusqu’à Mareuil-sur-Ourcq. Pour les responsables de l’Apur, le Canal doit reprendre son rôle de « colonne vertébrale » pour combiner renouveau urbain, reprise du trafic fluvial avec le souci de l’environnement. Pour cela, des travaux d’aménagement des berges et de remise à niveau de certaines écluses sont nécessaires.

A Bobigny, Bernard Birsinger, le jeune maire communiste, espère construire un véritable port fluvial en face des ateliers de l’Ourcq, en jonction avec la voie ferrée. A terme, le canal pourrait servir à évacuer les déchets ménagers de la ville, mais aussi au transport de passagers : entre Paris et le Stade de France et au-delà à une multitude de communes.

Celles-ci sont aussi invitées à réaménager leurs berges pour inciter le tourisme fluvial, en mettant en place des infrastructures touristiques : pistes cyclables, parcs de loisirs, hôtels et restaurants le long du canal devraient inciter les parisiens à emprunter la voie de l’eau et pourraient ainsi redonner un coup de manivelle à des économies locales parfois en quête d’un nouveau souffle. Pour l’instant, les différents chantiers préconisés par l’Apur sont tributaires des contrats de plans Etat-Région.

Reste qu’au-delà des différences politiques, tous les maires des communes concernées, ainsi que la capitale et la région sont d’accord sur la nécessité d’une renaissance rapide du Canal de l’Ourcq. Mais le réveil d’une telle voie d’eau, fusse-t’elle porteuse de sang neuf, est un chantier de longue haleine. Première étape, les élections régionales…

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