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Bouygues: bénéfice en hausse de 47%, marqué par baisse rentabilité Télécoms

Publié le 07 septembre 2006

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PARIS, 6 sept 2006 (AFP) - Le groupe français diversifié Bouygues, présent dans les médias, le BTP et les télécommunications, a publié mercredi un bénéfice net au premier semestre en hausse de 47% sur un an à 565 millions d'euros, mais marqué notamment par la baisse de la rentabilité de la filiale Télécoms.
Bouygues a par ailleurs relevé son objectif de chiffre d'affaires pour l'année à 26 milliards d'euros, soit une progression de 8% par rapport à 2005. La précédente prévision, annoncée en juin, était de 25,8 milliards. Le résultat opérationnel ressort en hausse de 2% à 862 millions d'euros. Le chiffre d'affaires semestriel, déjà publié, s'est élevé à 12,05 milliards d'euros, en progression de 9% sur un an. Par filiales, le résultat net de Bouygues Construction progresse de 26% à 121 millions d'euros, celui de Bouygues Immobilier de 24% à 52 millions d'euros et celui de Colas, filiale de construction de routes, de 52% à 68 millions d'euros.

Si le bénéfice net de Bouygues Telecom, troisième opérateur français de téléphonie mobile derrière Orange et SFR, progresse lui aussi de 39% à 305 millions d'euros, son résultat opérationnel recule. Son résultat brut d'exploitation (EBITDA) régresse de 6% à 618 millions d'euros et son résultat opérationnel courant de 15% à 298 millions. La marge recule donc de 2,6 points à 14,7%. En cause, les forfaits illimités Neo et Exprima, qui permettent à la filiale télécoms de gagner de nombreux abonnés mais lui coûtent de l'argent.

Au cours d'une présentation des résultats à la presse, le groupe a d'ailleurs prévenu que cette marge baisserait encore de 2 à 3 points en 2006, en raison de cette stratégie commerciale agressive. La chaîne de télévision TF1 a elle aussi légèrement souffert au cours du semestre, sa rentabilité étant affectée par les coûts de la Coupe du Monde de football. C'est la seule filiale dont le bénéfice net régresse, passant à 74 millions d'euros contre 76 millions un an plus tôt. L'endettement financier de Bouygues s'est par ailleurs aggravé à 5,115 milliards d'euros contre 3,9 milliards un an plus tôt, essentiellement à cause des "2,2 milliards d'euros consacrés à l'acquisition des titres Alstom".

Bouygues, qui est entré au capital d'Alstom fin juin, reprenant les 21% de l'Etat français, a indiqué mercredi disposer au 1er septembre de 24,4%. Son PDG Martin Bouygues a cependant prévenu qu'il ne comptait pas pour l'instant lancer d'OPA sur ce groupe. "Nous n'avons pas le projet de lancer d'OPA sur Alstom dans l'immédiat. Nous resterons sous le seuil des 33% (seuil de déclenchement d'une OPA, ndlr). Est-ce que c'est gravé dans le marbre pour l'éternité, Dieu seul le sait..." a-t-il dit. En entrant dans le capital d'Alstom, le poids lourd français du bâtiment parie sur le secteur à fort potentiel de l'énergie, notamment les centrales hydro-électriques et nucléaires, et les transports, deux activités dans lesquelles les groupes pourront se présenter conjointement à des appels d'offres. "Il y a des projets de lignes TGV sur lequels nous commençons à réfléchir.

Il y a des projets tant en France qu'à l'étranger" où les deux groupes pourraient se présenter conjointement, a indiqué M. Bouygues. Un consortium entre les deux groupes avait déjà été sélectionné en juillet par la ville de Reims pour son tramway. Alstom et Bouygues ont également été choisis, mais cette fois-ci séparément, pour la construction de la future centrale nucléaire de troisième génération EPR de Flamanville (Manche).

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