MaPrimeRénov’ : pas de suspension pour les travaux mono-gestes

Nouveau rebondissement concernant MaPrimeRénov’. Après l’annonce d’une suspension de l’aide entre le 1er juillet et le 15 septembre, le gouvernement a fait volte-face, annonçant que le guichet resterait finalement ouvert pour les travaux mono-gestes – considérés comme moins sujets aux fraudes.
La Fédération Française du Bâtiment (FFB) soulagée
Sans surprise, cette nouvelle a suscité une pluie de réactions, parfois divergentes.
« Nous nous réjouissons de voir que l’instruction des dossiers MaPrimeRénov’ mono-geste et copropriétés n’est pas suspendue, c’est un signal positif pour la filière et notamment les artisans qui ont vu leur activité largement impactée depuis les dernières annonces», a ainsi réagi Pierre-Marie Perrin, directeur des affaires publiques et de la communication du groupe Hellio.
« L’absence de gel de l’aide aux mono-gestes redonne de l’espoir à des centaines de milliers d’artisans et entrepreneurs du bâtiment, rassure des centaines de milliers de ménages et rend à nouveau possible l’atteinte des grands objectifs de la transition écologique », s’est également félicité Olivier Salleron, président de la FFB.
Le collectif « Rénovons » inquiet
Tel n’est pas l’avis du collectif « Rénovons », regrettant que « le gouvernement ait cédé à la pression de la Fédération Française du Bâtiment en sacrifiant les rénovations performantes sur l’autel des mono-gestes, unanimement reconnus comme inefficaces », jugeant « cette décision parfaitement irresponsable », selon ses mots.
Pour le collectif, cette décision revient à mettre en cause uniquement les rénovations d’ampleur, pourtant jugées les plus efficaces pour sortir un logement du statut de passoire énergétique.
Pour rappel, quelques jours plutôt, la Fédération Française du Bâtiment (FFB) avait menacé de manifester avec des engins de chantier contre cette suspension.
Un recentrage des aides et de nouveaux plafonds envisagés
Toutefois, le gouvernement a précisé que ce maintien durant l’été ne serait pas « une pérennisation sans conditions », évoquant de possibles modifications des règles « à l’horizon 2026 ».
Parmi les pistes évoquées : un « recentrage sur les logements les plus énergivores » et la « baisse du plafond de travaux subventionnables », pour qu’il ne dépasse pas 50 000 euros.
A noter que les travaux mono-gestes disposent d’en moyenne 4 000 euros d’aide, contre une moyenne de 40 000 euros pour les rénovations d’ampleur.
Par ailleurs, le gouvernement a précisé que la suspension de MaPrimeRénov’ pourrait intervenir plus tôt, avant le 1er juillet, en raison d’un afflux des dépôts de dossiers ces derniers jours.
Par Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock