Fiasco financier embarrassant pour gouvernement Hong Kong mais bourse
record lundi représente un embarras pour le gouvernement de Hong Kong mais la
réputation de la deuxième place financière d'Asie ne devrait pas en souffrir,
estimnt des analystes.
Elle a obtenu gain de cause, au moins dans un premier temps. L'administration a du renoncer en dernière minute, forcée d'attendre une décision des tribunaux avant de revenir à la charge. Mais si l'embarras pour les dirigeants politiques est réél, la bourse de Hong Kong a laissé passer l'orage sans paniquer.
L'indice Hang Seng Index a cloturé lundi en hausse de 221,60 points à 14.214,04.
Pour les analystes, l'élément crucial du feuilleton politico-juridico-financier a été que le système judiciaire et l'Etat de droit, qui font la réputation de Hong Kong aux portes de la Chine, ont été à la hauteur.
L'histoire ne manque pas de sel. La privatisation de logements publics pour trois milliards de dollars US s'est heurtée à l'entêtement de Mme Lo Siu-lang, une veille dame qui n'a pas froid aux yeux. La retraitée estime que l'interêt général est bradé dans la vente de quelque 180 centres commerciaux et 79.000 places de parking et craint de voir son loyer augmenter.
Sa plainte a été rejetée deux fois par la justice la semaine dernière mais elle a obtenu vendredi un délai de 28 jours pour un appel final. "Les investisseurs étrangers ricanent. Comment une retraitée peut-elle faire dérailler les projets du gouvernement", déclare Peter Lai, directeur de DBS Vickers.
La procèdure pénalise les investisseurs qui ont emprunté pour acheter les actions, dont ils espèraient qu'elles augmenteraient rapidement à leur cotation, et les souscripteurs institutionnels.
Mais Raymond So, spécialiste financier à la Chinese University, estime que l'affaire n'aura que peu d'impact sur la réputation de Hong Kong comme centre financier.
"Cela montre que Hong Kong possède un système juridique remarquable. Même une vieille dame peut défier le gouvernement. L'Etat de droit est tout aussi important que la mise sur le marché", a-t-il dit.
Le politologue political Joseph Cheng de la City University est d'accord.
"La préoccupation principale dans cette histoire est la mauvaise gestion de l'affaire par le gouvernement qui apparait faible, facilement contesté et qui n'a pas réussi son opération. Vous avez un dossier où le gouvernement ne s'est pas montré compétent", dit-il.
"Mais il y a aussi un coté positif. Cela montre que l'indépendance de la justice est réelle à Hong Kong ... cela ne devrait pas affecter les données de base dont nous continuons à disposer comme place financière", dit M. Cheng. "Dire qu'un coup sévère a été porté au marché hongkongais serait exagéré.
Nous avons subi un revers mais c'est un cas isolé et j'espère que le gouvernement tirera les leçons de ses erreurs", conclut M. So.