Pour M. Germain, ces résultats s'inscrivent "dans une conjoncture toujours favorable: marché de la maison structurellement dynamique et porteur, crédits immobiliers attractifs et candidats à la propriété plébiscitant l'habitat individuel". Pour autant, "nous avons quitté la phase d'euphorie commerciale", a reconnu Jacques Goudeau, directeur stratégie et marketing. Il a également précisé que les clients de Geoxia étaient "plus jeunes", en moyenne 38 ans, et qu'ils achetaient des maisons plus chères, avec une hausse de 6% environ du prix moyen. Ils sont 63% à acheter des maisons entre 90.000 et 170.000 euros.

Le budget des ménages accordé à l'achat d'une maison individuelle "croît sous l'impulsion du foncier" qui a "augmenté trois fois plus que le prix des maisons", a indiqué M. Goudeau en résumant: "le foncier, c'est le nerf de la guerre". Selon les chiffres publiés mercredi, le budget moyen d'un client d'une maison individuelle est de 192.335 euros en 2006, dont 113.600 euros pour la maison et 72.533 euros pour le terrain, hors frais. La surface moyenne habitable est de 99,8 m2.

Présentant les perspectives pour 2007, M. Germain a indiqué que Geoxia allait miser de façon croissante sur les constructions industrielles, comme c'est déjà le cas pour les maisons Phenix en acier et béton, pour faire face aux problèmes de pénurie de personnel dans le secteur traditionnel du bâtiment. Il a ensuite annoncé que Geoxia allait de plus en plus développer son activité de promotion auprès des collectivités territoriales. "Nous avons une bibliothèque de 4 à 5.000 maisons, ce qui nous permet une offre très variée", a-t-il précisé.

Actuellement, l'activité du groupe est consacrée à 80% en construction diffuse et à 20% en promotion et services, "notre but est de passer à 60/40 d'ici 2 à 3 ans", a-t-il dit. Enfin, à l'heure des grandes manoeuvres entre l'immobilier et la banque, M. Germain a déclaré qu'il était "prématuré d'envisager de se rapprocher d'un promoteur" et que "l'hypothèse d'un rapprochement avec un établissement bancaire n'était pas envisagé, car elle pose la question de l'indépendance". Et cependant, "nous avons déjà eu quelques appels du pied", a-t-il reconnu.