USA: nouveau signe de bonne santé industrielle avec les biens durables
Elles viennent confirmer la bonne performance affichée en juin par le secteur industriel, où la production avait augmenté de 0,9%. Autre chiffre encourageant pour l'avenir, les commandes non exécutées ont augmenté de 2,6% ce qui est la progression la plus forte depuis juin 2000.
"Les commandes bondissent, les carnets se remplissent, et le ralentissement qui a pu exister dans le secteur industriel appartient désormais au passé", assure l'économiste indépendant Joel Naroff. Hors transports, les commandes ont augmenté de 2,6% en juin (leur plus forte hausse depuis décembre 2004) après +0,9% en mai. Hors défense, elles ont progressé de 0,9% après +6,2% le mois précédent. "Ce sont des chiffres impressionnnants qui laissent attendre une poursuite des investissements", note M. Naroff.
En effet, autant les avions commerciaux avaient biaisé les chiffres de mai, autant c'est la volonté d'investir des entreprises qui explique cette fois les bons chiffres de juin.
Les commandes de biens d'équipement hors défense et hors aviation ont ainsi augmenté de 3,8%, soit la plus forte progression depuis janvier. Ce sont surtout les achats d'ordinateurs et de biens de communications qui ont dopé les chiffres de juin, avec une hausse de 8,6% portée par le bond de 18,3% des commandes de biens de communications.
Ces signaux d'une bonne santé économique ont encore été confortés par la publication d'un niveau record de ventes de logements neufs en juin, qui ont progressé de 4% pour atteindre 1,374 million d'unités (en rythme annuel).
Ce sont de bonnes nouvelles annoncées à deux jours de la publication des chiffres de la croissance pour le deuxième trimestre. "Nous prévoyons toujours une hausse de 3,5% du PIB (en rythme annuel) mais il y a des chances que les chiffres de vendredi soient plus élevés", souligne John Shin, économiste chez Lehman Brothers.
Pour la Réserve fédérale (Fed), cela devrait être une incitation de plus à continuer de relever ses taux d'intérêt, comme son président Alan Greenspan l'a encore répété la semaine dernière. "Les prix de l'énergie restant à un niveau problématique, la robustesse de l'économie devrait inciter les entreprises à tenter d'augmenter leurs prix pour rentrer dans leurs frais", selon M. Naroff. Cela risque de nourrir l'inflation et devrait inciter la Fed à relever ses taux "non seulement en août mais aussi peut-être jusqu'à la fin de l'année", selon M. Naroff.
La Fed a procédé à neuf resserrements consécutifs pour porter son principal taux directeur à 3,25%. Sa prochaine réunion aura lieu le 9 août.