USA: volumes de ventes et prix des logements anciens reculent en septembre
Le ralentissement de l'immobilier inquiète les économistes car il pourrait, s'il se révèle important, avoir des répercussions sévères sur la croissance. Ces chiffres sont publiés alors que la banque centrale (Fed) tient une réunion de deux jours pour rééxaminer le niveau de ses taux directeurs. Le statu quo est largement anticipé par les analystes car, malgré le niveau préoccupant de l'inflation, la croissance reste fragilisée comme l'illustrent encore mercredi les chiffres de la NAR. David Lereah, le chef économiste de la NAR, a toutefois estimé que la situation allait sans doute s'améliorer.
"Etat donné que les reventes de logements prennent en compte les transactions une fois qu'elles sont scellées, ceci est un indicateur reflétant le passé et le pire de la correction du marché est derrière nous", a-t-il affirmé. La semaine dernière, le ministère du Commerce avait publié cet indicateur plus avancé qu'est le rapport sur la construction résidentielle, qui était ressorti mitigé, avec d'une part une hausse de 5,9% des mises en chantier mais d'autre part un recul de 6,3% des permis de construire. "Lorsque les consommateurs se rendront compte que les ventes se stabilisent dans l'immobilier, nous verrons revenir sur le marché les acheteurs qui s'étaient mis sur la touche et les ventes renoueront avec un rythme plus normal après les niveaux impossibles à maintenir que nous avons connus l'an dernier", a ajouté M. Lereah. Les stocks de logements anciens sur le marché ont par ailleurs baissé de 2,4% à 3,75 millions d'unités. Il faudrait 7,3 mois pour les écouler au rythme des ventes enregistré en septembre. Cette réduction des stocks est interprétée par la profession comme un signe encourageant. "La bonne nouvelle est que moins de biens arrivent sur le marché. La stabilisation des ventes devrait conduire à une diminution des mises en vente pour équilibrer l'offre, ce qui devrait faire repartir les prix à la hausse d'ici quelques mois", a assuré le président de la NAR Thomas Stevens. La baisse des ventes en septembre s'est faite en dépit d'une amélioration des conditions d'emprunt. Selon Freddie Mac, les taux d'emprunt fixe à trente ans ont baissé à 6,40% en septembre contre 6,52% en août. Mais ils sont plus élevés qu'il y a un an puisque les taux étaient encore de 5,77% en septembre 2005.