Le Salon de la Maîtrise d'Oeuvre (SMO) sera surtout l'occasion de "créer un événement fédérateur pendant lequel on puisse parler des différents acteurs de la maîtrise d'œuvre, sans polémique", a précisé Christian Barbe, président du Cemob (Conseil européen de la maîtrise d'œuvre en bâtiment), lors d'un déjeuner presse. Pour lui, ces "intermittents de la construction" que sont les acteurs de la maîtrise d'œuvre, ne sont pas en concurrence avec le Synaamob, l'Ordre des Architectes ou les architectes DPLG (Diplômés par le gouvernement). "Nous ne sommes pas architecte et nous ne le serons jamais. Nos cibles et notre secteur d'activité sont différents", a-t-il martelé, afin de couper court à toute polémique.

Ce salon s'étendra sur 6.000 m2. On y trouvera une exposition présentant un panorama des évolutions technologiques autour de quatre espaces thématiques (Enveloppe du bâtiment, Equipement, Service et logistique, Environnement), un cycle de conférences/débats sur les innovations et les concepts de demain, les conséquences et les opportunités du développement durable et les nouvelles réglementations ; et des animations mettant en avant les atouts des professionnels du cadre Bâti, qui bénéficient aujourd'hui d'une compétence justifiée et légitimée par la certification et la reconnaissance nationale et internationale.

Dans la nature...

Les visiteurs pourront également retrouver l'exposition intitulée "Le parcours des métiers" qui précise le rôle de chaque métier : maître d'œuvre, expert, ingénieur, économiste, concepteur, architecte d'intérieur... durant les phases de création, de conception et de réalisation d'un chantier. Un "Village des Partenaires" permettra de rencontrer les représentants de chaque profession. Le salon sera aussi l'occasion de décerner les "Trophées SMO", répartis en trois catégories : "Innovation", "Environnement" et "Service". Enfin, le "Prix de la Profession SMO" récompensera un maître d'œuvre pour une action remarquable.

L'après-midi du vendredi 25 septembre accueillera un public complémentaire de maîtres d'ouvrages, de promoteurs, d'entreprises, de négociants, d'enseignants et d'étudiants, afin de mieux faire connaître les spécificités des acteurs de la maîtrise d'œuvre et leur permettre de suivre la conférence débat sur la formation et la reconnaissance de la profession. Pour rappel, celle-ci rassemble 12.000 personnes – hors architectes Dplg – dont seulement 4.500 sont membres des différentes fédérations. Le reste, comme l'exprime Linda Ijalva, présidente nationale de l'Unaid (Union nationale des architectes d'intérieur, designers), "sont dans la nature, donc sans garantie pour le maître d'ouvrage".

L'avenir de la profession se construit... A l'heure où la complexité croissante du bâtiment et son évolution accélérée vers l'efficacité énergétique placent les acteurs du cadre Bâti au cœur des enjeux de demain, ces deux journées de convivialité et d'échanges seront l'occasion pour les représentants de la maîtrise d'œuvre d'affirmer leur volonté de relever ensemble les défis et de présenter leurs actions communes.

Laurent Perrin