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Ascenseurs, Gilles de Robien déclare la guerre aux accidents

Publié le 28 août 2002

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Pour mettre fin aux accidents d'ascenseurs, le ministre du Logement se prépare à imposer une série de nouvelles normes de sécurité et une rénovation sur 15 ans de l'ensemble du parc français
Ascenseurs, Gilles de Robien déclare la guerre aux accidents - Batiweb
Le constat est alarmant mais réaliste, le parc des 420 000 ascenseurs français, le plus important d'Europe, est aussi le plus vétuste. Une situation à laquelle Gilles de Robien, le ministre des Transports, du Logement de l'Equipement, du Tourisme et de la Mer a décidé de mettre fin. La tâche sera cependant longue et coûteuse car, comme le souligne le ministre, plus de six machines sur dix ont aujourd'hui plus de vingt ans. Une vétusté qui explique sans doute que chaque année plus de 126 000 personnes restent bloquées dans les cabines et que 2000 accidents, dont une quinzaine mortels, touchent les usagés ou les techniciens d'entretien. La croisade du ministre repose aujourd'hui sur plusieurs volets : l'adoption d'une vaste série de normes de sécurité définie à partir des 17 risques recensés par l'Afnor, des investissements conséquents, l'intensification de la formation des personnels d'entretien et une campagne de recrutement massive.

Difficultés de recrutement
Ce dernier point n'est pas le moindre car les fabricants d'ascenseur comptent parmi les corporations du bâtiment les plus touchées par les difficultés de recrutement. Actuellement, l'ensemble du parc français d'ascenseurs et d'élévateurs repose sur 8 000 techniciens dont 1 500 se consacrent au montage et 500 à l'installation. Des effectifs très en deçà des nécessités du marché. La mise aux normes du parc devrait donner lieu à un gigantesque chantier étalé sur quinze ans, dont l'enveloppe est estimée à plus de 4 milliards d'euros HT. Si la priorité est envisagée sur la rénovation plutôt que sur le changement complet des installations, l'effort financier devrait cependant être pour les propriétaires très important. Un effort qui devrait néanmoins être partagé entre l'Etat et les différents organismes de soutien comme l'Anah pour les bailleurs privés ou les Palulos pour les HLM. Les propriétaires les plus modestes pourraient également bénéficier de la PAH (prime à l'amélioration de l'habitat). Par ailleurs, le contrat d'entretien maintenance, facultatif dans l'habitat, pourrait devenir obligatoire. Le gouvernement souhaite également imposer le diagnostic technique des installations tous les cinq ans par des organismes certificateurs indépendants des constructeurs ou des sociétés de maintenance. Là aussi, l'ambition du ministre pourrait se heurter à un problème d'effectif. Devant l'urgence et la multiplication symptomatique des accidents, Gilles de Robien envisage de présenter au Parlement dès l'automne les premiers volets de ses dispositions.

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