Ascenseurs, Gilles de Robien déclare la guerre aux accidents

Difficultés de recrutement
Ce dernier point n'est pas le moindre car les fabricants d'ascenseur comptent parmi les corporations du bâtiment les plus touchées par les difficultés de recrutement. Actuellement, l'ensemble du parc français d'ascenseurs et d'élévateurs repose sur 8 000 techniciens dont 1 500 se consacrent au montage et 500 à l'installation. Des effectifs très en deçà des nécessités du marché. La mise aux normes du parc devrait donner lieu à un gigantesque chantier étalé sur quinze ans, dont l'enveloppe est estimée à plus de 4 milliards d'euros HT. Si la priorité est envisagée sur la rénovation plutôt que sur le changement complet des installations, l'effort financier devrait cependant être pour les propriétaires très important. Un effort qui devrait néanmoins être partagé entre l'Etat et les différents organismes de soutien comme l'Anah pour les bailleurs privés ou les Palulos pour les HLM. Les propriétaires les plus modestes pourraient également bénéficier de la PAH (prime à l'amélioration de l'habitat). Par ailleurs, le contrat d'entretien maintenance, facultatif dans l'habitat, pourrait devenir obligatoire. Le gouvernement souhaite également imposer le diagnostic technique des installations tous les cinq ans par des organismes certificateurs indépendants des constructeurs ou des sociétés de maintenance. Là aussi, l'ambition du ministre pourrait se heurter à un problème d'effectif. Devant l'urgence et la multiplication symptomatique des accidents, Gilles de Robien envisage de présenter au Parlement dès l'automne les premiers volets de ses dispositions.