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La Bourse parie sur un prochain succès de l'offre de Saint-Gobain sur BPB

Publié le 17 novembre 2005

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Le géant français des matériaux de construction Saint-Gobain devrait convaincre les actionnaires du plâtrier britannique BPB d'accepter son offre de rachat en relevant légèrement son prix, estiment les investisseurs, ce qui contribuait à doper le cours du français lundi.
Les opérateurs boursiers parient sur le fait qu'un conseil d'administration de Saint-Gobain se tiendrait ce lundi pour examiner un tel relèvement, auquel le groupe peut légalement procéder jusqu'à la fin de la semaine. Interrogé, le groupe n'a pas souhaité commenter. Saint-Gobain, qui a lancé son OPA fin août, l'a de nouveau prolongée lundi jusqu'au 2 décembre, mais au prix actuel elle reste loin de faire rêver les actionnaires du groupe britannique, qui n'ont apporté à ce jour que 0,71% du capital.

En attendant que Saint-Gobain mette fin au suspense, le cours de Bourse du groupe français était en hausse, ce qui semblait confirmer la confiance du marché en une issue positive, où le groupe emporterait BPB sans avoir à surpayer cette acquisition: à 15H15 GMT, Saint-Gobain gagnait 0,92% à 46,20 euros, dans un marché en légère hausse (+0,38%).

Saint-Gobain (181.000 employés et 32 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2004) n'offre jusqu'ici que 720 pence par action du britannique, ce qui le valorise à 5,4 milliards d'euros, alors que le cours de Bourse de BPB dépasse ce niveau depuis le lancement de l'OPA et que sa direction ne cesse de dénoncer une offre au rabais.

La quasi-totalité des analystes tablent donc sur un relèvement de l'offre du français, pour surmonter les réticences des actionnaires. Il aurait sans succès cherché à en discuter ce week-end avec les équipes de BPB, leur proposant une offre améliorée à 760 pence par action, c'est-à-dire autour autour du prix maximum au-delà duquel l'offre ne serait plus intéressante financièrement au vu des synergies espérées, selon les analystes.

Selon la presse britannique, le groupe dirigé par Ian Gibson aurait rejeté cette nouvelle approche. Le plâtrier refuserait en effet de se faire racheter pour moins de 832 pence par action, soit 6,08 milliards d'euros, selon le Financial Times.

Mais la Deutsche Bank juge qu'un relèvement de l'offre dans une fourchette de 760 à 770 pence suffirait à convaincre une majorité d'actionnaires de BPB, que cela plaise ou non au conseil d'administration de la société cible. Comme le résume un analyste français, le problème pour Saint-Gobain est de convaincre les actionnaire de BPB, pas son conseil d'administration.

"Saint-Gobain ne pourra sans doute pas emporter l'adhésion des actionnaires de BPB sans augmenter un peu (son offre), mais selon moi il ne va pas l'augmenter au-delà de 760 pence", confie cet analyste sous couvert d'anonymat.

Et comme le souligne un autre spécialiste du secteur qui requiert aussi l'anonymat, le groupe hexagonal peut notamment faire valoir le fait que depuis la fin août, aucun autre concurrent n'a déposé d'offre ferme sur BPB. Faute d'accepter l'offre de Saint-Gobain, les actionnaires risquent donc de voir le cours du plâtrier s'effriter et retomber en dessous de son niveau actuel.

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