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À quoi ça sert un satellite ? À espionner, d'abord, à observer ensuite.

Publié le 24 juillet 2006

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Chaque année, l'Unesco enrichit son catalogue de bâtiments inscrits au patrimoine mondial. C'est bien, mais encore faut-il les préserver, voire les entretenir en conséquence. Ceci afin qu'ils ne disparaissent pas au gré des guerres ou des dégradations. Encore faut-il pour cela constater les dégradations, ce qui n’est pas toujours évident. Il est ainsi incontestable qu'une photographie de ces monuments prise au ras du sol et vue du ciel n'offre pas les mêmes perspectives. Et qui, mieux que les satellites, est à même de suivre en image, presque d’heure en heure, la vie de nos monuments.
À quoi ça sert un satellite ? À espionner, d'abord, à observer ensuite.  - Batiweb
À l’origine, les satellites avaient et ont toujours une vocation de renseignement. Mais rapidement, on s'est aperçu que ces merveilles technologiques trouvaient une application légitime en matière météorologique - le temps est désormais une donnée stratégique - puis dans la gestion des catastrophes naturelles. Au fil des ans, la précision de ces satellites est devenue diabolique puisqu'elle est de l'ordre du centimètre. D'où l'idée d'appliquer la télédétection au patrimoine afin d'en suivre son évolution et surtout d'avoir une lecture réellement historique des monuments par une analyse de la configuration des terrains. C'est ainsi que pour analyser l'évolution de la cathédrale de Strasbourg, les chercheurs peuvent s'appuyer sur une image satellitaire tous les 18 jours depuis trente ans.

Au Cambodge, l'analyse des vestiges du temple d'Angkor a offert la première démonstration de l'intérêt de la télédétection : les images satellitaires ont mis en évidence les vestiges de l'ancien canal conduisant à la ville d'Angkor.

Autre exemple : au Caire, en Egypte, la détection d'anciennes pyramides a précédé l'abandon d'un projet d'autoroute de contournement de la capitale. Sur d'autres sites, les satellites fournissent bien souvent le seul moyen d'accès à l'information.

C'est donc à l'Université internationale de l'espace (ISU), basée à Strasbourg, qu'il revient désormais de servir de fer de lance à la poursuite de ces investigations. Les satellites sont ainsi aujourd’hui promus au grade de premiers gardiens du patrimoine mondial.

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