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Un architecte serbe, lauréat du concours de Bucarest des 'lieux oubliés'

Publié le 12 décembre 2006

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Un étudiant serbe, Predrag Ignjatovic, a obtenu le premier prix du concours international d'architecture de Bucarest, dédié cette année aux "lieux oubliés", pour un projet original de musée historique à Belgrade, ont annoncé mardi les organisateurs.
Parrainé par le cimentier français Lafarge, ce premier prix doté de 6.000 euros, consacre un projet original d'intégration d'un musée de l'Histoire de la capitale serbe dans ses vieux remparts, "une intervention subtile respectant un site médiéval", a déclaré à la presse l'architecte roumaine Françoise Pamfil, secrétaire du jury de ce concours.
Venus de 14 pays européens différents, plus de 200 projets d'étudiants en architecture, de la 4e à la 6e et dernière année de formation, ont été sélectionnés par le concours de Bucarest, 28 d'entre-eux étant retenus en phase finale par le jury international présidé par le Suisse Luigi Snozzi. L'Irlande et la Grèce se partagent le deuxième prix, tandis que le troisième est aussi réparti entre la Lituanie et la Roumanie, autant de projets liés à la réhabilitation de lieux "oubliés par le développement urbain, des espaces abandonnés, occupés par les voitures", selon Emil Barbu Popescu, recteur de l'Université d'Architecture de Bucarest, co-organisateur du concours avec Lafarge.

Obtenant ex aequo les 3.000 euros du deuxième prix, les Grecques Paulina Maneta et Dimitra Pavlakou de l'Univeristé de Patras (ouest) ont proposé une réhabilitation touristique d'une ancienne carrière de pierre dans une petite île des Cyclades, tandis que l'Irlandais Siobhan 0'Connor a été récompensé pour son projet de relier les deux parties d'un quartier populaire de Dublin, coupé par "la barrière infranchissable" d'une autoroute urbaine.

Avec également deux lauréats (1.500 euros chacun), le troisième prix salue un étonnant projet du Lituanien Guoda Bardauskaite, proposant l'installation de "gros oeufs" de 6 mètres de long sur 4 de large, comme aires de jeu pour les enfants, installés un peu partout dans un quartier populaire "stalinien" de Vilnius, la capitale de la Lituanie, y compris sur les toits en terrasse des immeubles.

L'autre troisième prix de la jeune architecte roumaine Silvia Roxana Palfi, de l'Université Ion Mincu de Bucarest, propose d'aménager et de relier entre-eux des espaces libres "abandonnés", terrains vagues ou parkings sauvages, le long de la calea Mosilor, au centre de la capitale roumaine, un projet qui met en valeur deux vieilles églises orthodoxes sur son parcours, et qui est "transposable dans d'autres quartiers ou villes en rénovation", selon Françoise Pamfil. Huit autres concurrents ont également obtenu chacun une "mention" et 1.000 euros, avec des projets venus de Finlande, d'Espagne et encore une fois de Serbie, Irlande, Lituanie et Roumanie.

Mettant l'accent sur le "développement durable" et la protection de l'environnement, Lafarge, leader mondial du ciment et l'un des trois principaux producteurs de Roumanie, avec l'Allemand Heidelberg et le Suisse Holcim, entend parier sur les jeunes architectes et l'innovation, pour adapter ses produits aux nouveaux besoins. "La Roumanie est l'un des pays d'Europe où les architectes ont le plus de travail dans les années qui viennent pour maîtriser la rénovation urbaine", a ainsi déclaré Philippe Questiaux, directeur de la filiale roumaine de Lafarge.

Pour autant, a prévenu M. Questiaux, "nous n'avons aucune intention de nous impliquer dans des opérations de rénovation en cours. Notre métier, c'est d'abord de produire des matériaux".

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