Le parlement japonais a approuvé mercredi une loi qui durcit les critères de certification des architectes pour la construction d'immeubles de grande hauteur après un scandale de falsification de données parasismiques.
La chambre haute a adopté un texte qui avait déjà reçu le feu vert des députés. Cette nouvelle législation devrait entrer en vigueur dans les deux ans, a précisé un responsable du ministère de la Construction.
le Japon durcit les critères de certification
Seuls les architectes justifiant de plus de cinq ans d'expérience pourront prétendre au titre d'architecte de "premier niveau" et obtenir, de ce fait, le droit de concevoir des immeubles d'au moins trois étages et d'une hauteur totale de plus de 20 mètres, ou des structures de surface égale ou supérieure à 5.000 mètres carrés.
Précédemment, aucune expérience minimale n'était requise.
Ce durcissement intervient après un scandale de falsifications de données parasismiques de résidences et hôtels par un cabinet d'architectes.
Le Japon, à la jonction de quatre plaques tectoniques, subit environ 20% des secousses telluriques les plus violentes enregistrées chaque année dans le monde.
Après le tremblement de terre de Kobe (ouest) qui a fait 6.400 morts et détruit un demi-million d'habitations en 1995, le Japon a adopté de drastiques normes parasismiques, développant parallèlement des technologies très sophistiquées pour atténuer les effets des secousses sur les immeubles.