20 millions de chômeurs en plus à cause de la crise mondiale ?

M. Somavia indique que « le nombre de travailleurs pauvres vivant avec moins d'un dollar par jour pourrait augmenter de 40 millions – et celui des personnes disposant de deux dollars par jour de 100 millions ». Le directeur précise également que la crise actuelle frapperait plus durement certains secteurs tels que la construction, l'automobile, le tourisme, la finance, les services et l'immobilier. Il a également noté que les nouvelles projections « pourraient se révéler sous-estimées si l'on n'affronte pas rapidement les effets du ralentissement économique actuel et la récession qui menace».
En marge du récent Sommet sur la crise financière, évoquée entre les Présidents Bush et Sarkozy, M. Somavia estime qu'il faut revenir à la « fonction première de la finance qui est de promouvoir l'économie réelle. De prêter de manière à ce que les entrepreneurs puissent investir, innover, créer des emplois et produire des biens et des services».Il se dit très favorables aux appels actuels en faveur d'une « meilleure régulation financière » et d'un système de « surveillance global de contrôles et de garde-fou ».
« Le temps est venu de penser et d'agir courageusement et de manière innovante afin de relever les vastes défis qui nous attendent, particulièrement pour les Nations Unies », a indiqué M. Somavia, se référant à la réunion du Conseil des chefs de secrétariat (CCS) des organismes des Nations Unies prévue le week-end prochain et présidée par le Secrétaire général Ban Ki-Moon.
Bruno Poulard