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Affaires niçoises: la gauche demande la dissolution du conseil municipal

Publié le 28 juin 2006

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NICE, 27 juin 2006 (AFP) - Le groupe d'opposition de gauche au sein du
conseil municipal de Nice a demandé mardi au ministre de l'Intérieur de
présenter un décret de dissolution du conseil municipal en raison du
"discrédit" qui touche le maire UMP Jacques Peyrat et son équipe dont deux
membres viennent d'être mis en examen pour trafic d'influence.
"Il n'est plus possible de laisser un maire disqualifié et une majorité discréditée engager l'avenir de notre ville par des décisions qui pèseront lourdement sur son avenir", écrit Patrick Mottard, président du groupe d'opposition Nice Plurielle, dans un courrier à Nicolas Sarkozy rendu public au cours d'une conférence de presse à la mairie de Nice. Nice Plurielle (PS-PC-Verts-Alternatif-DVG) demande à M. Sarkozy de présenter au conseil des ministres un décret de dissolution du conseil municipal, selon une disposition prévue par le code général des collectivités territoriales.

La gauche demande également au préfet des Alpes-Maritimes de suspendre provisoirement le conseil municipal. Patrick Mottard a qualifié la majorité municipale de "bateau ivre", après la mise en examen samedi pour trafic d'influence, du directeur du protocole et des relations internationales de la ville ainsi que du commandant de la police municipale. L'opposition a rappelé que cette procédure judiciaire intervenait après plusieurs affaires de corruption révélées depuis 2001 et touchant "des élus de la majorité, des membres du cabinet et certains hauts fonctionnaires". "Peut-être le maire n'était-il pas au courant mais c'est encore plus grave car cela veut dire qu'il n'a aucune maîtrise sur son entourage", s'est inquiété M. Mottard.

L'opposition a appelé Christian Estrosi, le président de l'UMP des Alpes-Maritimes et ministre délégué à l'Aménagement du territoire, à prendre position sur ce dossier. Lundi, en séance du conseil général, M. Estrosi a simplement indiqué que "l'UMP ne resterait pas inattentive" à cette question. "Nous pointons les responsabilités où elles se trouvent: si M. Peyrat est toujours là, c'est qu'il est protégé par de nombreux +parrains nationaux+", a estimé Patrick Mottard.

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