Affaires niçoises: la gauche demande la dissolution du conseil municipal
conseil municipal de Nice a demandé mardi au ministre de l'Intérieur de
présenter un décret de dissolution du conseil municipal en raison du
"discrédit" qui touche le maire UMP Jacques Peyrat et son équipe dont deux
membres viennent d'être mis en examen pour trafic d'influence.
La gauche demande également au préfet des Alpes-Maritimes de suspendre provisoirement le conseil municipal. Patrick Mottard a qualifié la majorité municipale de "bateau ivre", après la mise en examen samedi pour trafic d'influence, du directeur du protocole et des relations internationales de la ville ainsi que du commandant de la police municipale. L'opposition a rappelé que cette procédure judiciaire intervenait après plusieurs affaires de corruption révélées depuis 2001 et touchant "des élus de la majorité, des membres du cabinet et certains hauts fonctionnaires". "Peut-être le maire n'était-il pas au courant mais c'est encore plus grave car cela veut dire qu'il n'a aucune maîtrise sur son entourage", s'est inquiété M. Mottard.
L'opposition a appelé Christian Estrosi, le président de l'UMP des Alpes-Maritimes et ministre délégué à l'Aménagement du territoire, à prendre position sur ce dossier. Lundi, en séance du conseil général, M. Estrosi a simplement indiqué que "l'UMP ne resterait pas inattentive" à cette question. "Nous pointons les responsabilités où elles se trouvent: si M. Peyrat est toujours là, c'est qu'il est protégé par de nombreux +parrains nationaux+", a estimé Patrick Mottard.