Luciano Benetton, président du groupe Benetton, a répété que la famille Benetton ne profiterait pas de ce rapprochement pour se retirer du capital, en réponse aux inquiétudes du centre-gauche italien sur la perte de contrôle d'une société contrôlant la majorité du réseau autoroutier du pays.

"Nous n'avons aucune intention de vendre ou de perdre le contrôle", a dit M. Benetton en marge de l'assemblée générale du groupe textile. Il a reconnu que la dilution de la part de la famille Benetton dans le nouveau groupe était le prix à payer pour internationaliser Autostrade et a redit sa disponibilité à accueillir de nouveaux actionnaires italiens. La famille Benetton doit rester l'actionnaire majoritaire de la nouvelle société au travers de sa holding Schemaventotto (dont Abertis possède 13,3%) avec 24,9%, et les deux actionnaires de référence d'Abertis, la Caixa et le groupe ACS, auront au total 24,2% de la nouvelle société.

"Il est normal que l'opération d'Autostrade soit expliquée aux politiques et au nouveau gouvernement et que des assurances sur les investissements soient données", a ajouté M. Benetton. "L'opération apportera des avantages aux Italiens", a-t-il encore affirmé. Plusieurs responsables de la nouvelle majorité ont demandé à Autostrade de suspendre son projet en attendant la mise en place du nouvel exécutif en Italie et réclament un contrôle plus sévère sur la réalisation des investissements prévus dans le cadre de l'octroi de concessions autoroutières.

Seulement 20% environ des investissements prévus entre 1997 et 2003 par Autostrade dans le cadre de sa concession ont été réalisés.