Bouygues se retire de la course pour la privatisation sociétés d'autoroutes
Le gouvernement a lancé le 18 juillet la procédure de cession de la totalité de ses participations dans ces sociétés et a choisi une procédure d'appel d'offres qui lui permet de maximiser le prix des cessions. Celles-ci pourraient lui rapporter jusqu'à 12 milliards d'euros. Le 22 juin dernier, Bouygues s'était pourtant dit "intéressé" par ces privatisations et avait indiqué qu'il prendrait sa décision "en fonction des conditions déterminées par le gouvernement".
Selon des analystes, cette formule risque d'aboutir à la définition de prix élevés, et compliquer d'autant les cessions. "L'appel d'offres en cours, relatif à des infrastructures déjà construites, relève d'une logique essentiellement financière qui ne correspond pas à la vocation d'entrepreneur de Bouygues", a justifié le groupe dans son communiqué.
"La capacité d'investissement de Bouygues lui permettrait d'acquérir une des trois sociétés autoroutières sans incidence sur sa notation de crédit", a souligné le groupe. Mais, explique-t-il, "une telle acquisition aurait mobilisé des capitaux importants, et aurait réduit la possibilité d'investissement du groupe dans d'autres projets (...)".
"Pour investir dans les concessions d'infrastructures, Bouygues privilégie les opérations dans lesquelles il peut valoriser, de la manière la plus complète, ses compétences: conception, construction, exploitation, maintenance et financement de l'infrastructure.