Dans un très bref communiqué, le président de BPB, Ian Gibson, a indiqué que "Saint-Gobain n'a pris aucun contact (avec BPB) depuis qu'ils ont lancé leur offre hostile il y a plus de trois mois" et que "leur annonce d'aujourd'hui contient encore plus d'arguments mal informés et d'analyses erronées" qu'auparavant.

Depuis le lancement de l'offre à 720 pence, BPB a multiplié les déclarations selon lesquelles ce prix le "sous-évalue fondamentalement" et a annoncé de nombreux retours sur capital et nouveaux investissements à ses actionnaires, pour démontrer sa bonne santé et les dissuader de céder leurs titres au groupe français.

Saint-Gobain s'était déjà inquiété de cette prodigalité le 5 octobre et a recommencé mercredi, estimant que son offre "valorise pleinement" BPB et accusant le britannique de "déclarations excessives" et de courir le risque de devenir "la société la plus lourdement endettée de son secteur". Pour l'instant, le groupe français a recueilli moins de 1% du capital de BPB. Il aura une fenêtre d'une semaine à partir du 25 novembre pour éventuellement revoir son offre à la hausse.

BPB a avancé à jeudi la présentation de ses résultats semestriels, initialement prévus le 17 octobre, et attendus en nette hausse par les analystes. L'action BPB a fini en baisse de 0,27% à 738 pence mercredi à la Bourse de Londres.