PARIS, 2 oct 2006 (AFP) - Le Crédit Foncier, filiale des Caisses d'Epargne, a vu son bénéfice net reculer de 12,6% au premier semestre à 149,8 millions d'euros en raison d'une charge de rattrapage fiscal et d'éléments exceptionnels qui avaient gonflé le bénéfice net en 2005, ont indiqué ses dirigeants lundi.
Le Crédit Foncier attribue d'une part le repli de son bénéfice net au "retour à un niveau normal de charge fiscale": il a versé au titre des six premiers mois de 2006 un impôt de 46,1 M EUR contre seulement 5,5 M EUR un an plus tôt.
Par ailleurs, les comptes du premier semestre 2005 avaient profité d'un bénéfice sur actifs immobilisés de 35,3 M EUR contre une perte de 1,8 M EUR au semestre écoulé.
Le résultat courant avant impôts est lui en hausse de 12,2% à 206 M EUR, et le produit net bancaire (chiffre d'affaires) a progressé de 16,1% à 506,3 M EUR, ont fait valoir les dirigeants de l'établissement de crédit lors d'un déjeuner avec des journalistes.
Le résultat d'exploitation affiche quant à lui une hausse de 43,8% sur un an à 203,5 M EUR.
Pour l'ensemble de 2006, le Crédit Foncier table sur un "petit 900 millions d'euros" de produit net bancaire, contre 923 M EUR en 2005 et sur un bénéfice net de "300 millions d'euros éléments exceptionnels compris" contre 287 M EUR en 2005, soit une progression de 4,5%, a indiqué François Drouin, président du Crédit Foncier.
Racheté en 1999 par les Caisses d'Epargne, le Crédit Foncier a acquis Entenial en 2004 pour 592 millions d'euros. Il a ouvert fin 2005 une succursale en Belgique et lancé mi-février au Portugal Banco Primus, spécialisée dans le crédit hypothécaire.