Fusion dans le secteur en crise du BTP allemand
allemand, Walter Bau, va absorber le numéro cinq, Ed. Zueblin, afin de donner
le jour à un groupe de 18.000 salariés, dans un contexte de consolidation et
de purge du secteur national, a-t-il annoncé mardi.
Pour Walter Bau, il s'agit d'une volte-face. Le groupe avait à l'origine cherché à vendre sa participation dans Zueblin en vue de réduire son endettement important. Mais il a dû renoncer faute de trouver un repreneur compte tenu de la crise de la construction en Allemagne qui dure depuis près d'une décennie, suite à l'éclatement de la "bulle" immobilière née au début des années 1990 après la réunification du pays.
Le chiffre d'affaires du secteur national a ainsi fondu de 117 milliards d'euros en 1995 à 83 milliards d'euros l'an dernier, entraînant des milliers de suppressions d'emplois. Le rapprochement marque une nouvelle étape dans la consolidation du secteur, qui a déjà vu l'éclatement du groupe Holzmann après son dépôt de bilan, ainsi que de nombreuses liquidations ou rachats d'entreprises. Pour compenser la faiblesse du secteur domestique de la construction, Hochtief a d'ailleurs annoncé mardi vouloir développer ses activités de services, plus rentables, afin qu'elles représentent près de la moitié du chiffre d'affaires du groupe consolidé en 2007.
Il s'agit en l'occurence de l'entretien et de la gestion d'aéroports, de bâtiments ou même de mines à ciel ouvert. Fin 2003, cette division représentait seulement 30% du chiffre d'affaires. "Les services constituent un élement essentiel de la stratégie du groupe Hochtief", a déclaré lors d'une conférence de presse l'un de ses dirigeants, Herbert Luetkestratkoetter.
Pour se renforcer, Hochtief a déjà signé des contrats avec Siemens et Lufthansa pour l'entretien de leurs bâtiments. Le chiffre d'affaires dans ce domaine doit être plus que quadruplé cette année à 360 millions d'euros environ, contre seulement 80 M EUR en 2003, avant d'atteindre 490 M EUR en 2005, a-t-il précisé. Parmi les bâtiments que Hochtief est chargé d'entretenir figure aussi depuis peu celui de la Philarmonie d'Essen, dans la Ruhr (ouest).