Futur incinérateur de Fos: moitié moins de dioxines que la norme actuelle
"Les émissions de dioxines résiduelles seront à la moitié de la limite actuelle qui est de 0,1 nanogramme par mètre cube", ajoute M. Saint-Joly, qui précise que des analyses des taux de dioxines seront effectuées tous les mois, conformément aux recommandations de l'enquête publique, alors que la loi ne prévoit que deux relevés par an. Jugeant le projet nocif pour la santé et l'environnement, les élus de Fos-sur-Mer et de la communauté urbaine de Ouest-Provence refusent toute implantation d'incinérateur sur leur territoire et multiplient les manifestations.
Le projet voté par la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole (MPM), présidée par Jean-Claude Gaudin (UMP), et destiné à traiter ses déchets, prévoit la construction de l'usine sur un terrain appartenant au port autonome de Marseille mais sur le territoire d'Ouest-Provence. L'usine, dont les travaux doivent débuter en juillet 2006 pour une mise en service à l'été 2008, prévoit de traiter chaque année 410.000 tonnes de déchets, dont seulement 9% doivent être envoyés en décharge, un taux nettement inférieur aux installations habituelles, a souligné M. Saint-Joly.
Au total, 110.000 tonnes doivent être traitées par méthanisation et 300.000 tonnes par incinération, mais cette proportion peut être adaptée en fonction des demandes, selon le responsable de Valorga. Les mâchefers issus de l'incinération (67.000 tonnes) ne sont pas pris en compte dans les 9%, car ils vont tous être valorisés. Ils devraient notamment être recyclés par des cimenteries en Catalogne, avec lesquels des engagements ont déjà été pris.