En outre, le groupe bénéficie toujours de 21,5 millions de livres de découvert et de facilités obligataires.
"Cet accord de refinancement est meilleur que prévu et nous permet de respirer un peu", a déclaré le directeur général du groupe, Kevin Hyde, dans une interview à l'agence d'informations financières AFX, filiale de l'AFP.

"Nous pensons qu'il va nous donner un répit suffisant pour achever notre programme de cessions et réduire notre endettement, après quoi nous serons en mesure de négocier d'autres financements à long terme", a-t-il ajouté.

"Ce fut une année difficile pour le groupe et les résultats sont décevants", a-t-il cependant reconnu.
La perte annuelle avant impôts s'élève à 246,7 millions de livres, contre un bénéfice de 62,7 millions pour l'exercice 2002/03.

Le chiffre d'affaires a augmenté de 10% à 1,3 milliard de livres mais le résultat d'exploitation avant exceptionnels et amortissement des survaleurs a été divisé par plus de huit à 9,2 ML.

La dette nette s'est en outre creusée à 122,8 ML contre 83,3 ML au 31 mars 2003.
Ces nouvelles faisaient chuter l'action Jarvis en début d'après-midi à la Bourse de Londres, où elle perdait plus de 12%.

Jarvis connaît de sérieuses difficultés depuis la catastrophe ferroviaire de Potter's Bar, qui avait causé la mort de sept personnes en mai 2002 au nord de Londres, et dans laquelle la responsabité du groupe a été établie.

Les problèmes se sont multipliés récemment dans sa division Logements, dont le directeur a démissionné au début de l'année. En février, la ville de Brighton a ainsi qualifié d'"inacceptable" le travail réalisé pour un contrat de 105 ML portant sur la réfection de quatre écoles.

Le groupe s'est développé de façon exponentielle depuis le lancement en 1997 des projets --chers au Premier ministre Tony Blair-- de financement partiel de projets publics par le secteur privé.

Jarvis, qui n'employait que 600 personnes fin 1995, compte actuellement 10.500 employés au Royaume-Uni et en Europe, selon le site officiel du groupe.