La BCE opte pour un compromis sur son nouveau siège à Francfort
l'apaisement dans un conflit qui l'opposait à la municipalité de Francfort, en
renonçant jeudi à un projet architectural contesté pour son nouveau siège et
en optant pour une solution de compromis.
Il s'agit de deux tours polygonales de 184 mètres de haut, partiellement encastrées l'une dans l'autre, avec un atrium à la base.
"Nous saluons la décision du conseil des gouverneurs. C'est un signe encourageant de l'engagement à long terme de la BCE dans cette ville", s'est félicité le chef du groupe parlementaire des Verts au conseil municipal, Lutz Sikorski.
Selon lui, les dirigeants de l'institut d'émission étaient à l'origine favorables à un autre projet, du cabinet allemand ASP Schweger, plus massif, avec deux tours reliées entre elles par une grande barre.
Ce projet aurait certes mis en évidence la construction dans le centre urbain de Francfort, mais "il aurait surtout défiguré les rives du Main", la rivière qui traverse Francfort, souligne le représentant écologiste.
L'ensemble des partis qui dirigent la municipalité de Francfort, régie par une très grande coalition incluant la CDU, le SPD, les Verts et le petit parti libéral FDP, avaient dénoncé le projet, considéré comme démesuré. Ils y voyaient un "symbole de puissance étouffant".
Le futur siège fait partie d'un projet urbain plus vaste de redynamisation d'un quartier entier en partie en friches, situé à la périphérie de Francfort, le "Ostend". Le bâtiment doit être construit à côté de l'ancienne halle du marché de gros de la ville, aujourd'hui à l'abandon. Classée monument historique, la halle doit être conservée.
La BCE est provisoirement installée depuis sa création à la fin de la dernière décennie en location dans une tour du centre financier de la métropole.