La BCE sera patiente avant de relever ses taux
de relever ses taux tant que la flambée des prix du pétrole n'entraînera pas
de dérapage inflationniste généralisé dans l'économie de la zone euro, a
laissé entendre l'un des membres de son conseil des gouverneurs, Guy Quaden.
"Les meilleurs banquiers centraux du monde ne peuvent empêcher que l'inflation accélère à court terme lorsque les prix du pétrole progressent ou que les impôts indirects augmentent. C'est pourquoi nous avons à la BCE pour objectif la stabilité des prix à moyen terme", a ajouté le gouverneur de la Banque de Belgique.
Par ailleurs, M. Quaden a relativisé la hausse des prix de l'immobilier en zone euro, en Espagne, en Irlande ou en France par exemple, qui fait craindre également l'apparition d'une bulle et un dérapage inflationniste. "Le faible niveau des taux d'intérêt stimule la demande immobilière. Il y a toutefois de grandes différences entre les Etats et les régions. Nous devons être vigilants mais à l'échelle de la zone euro il n'y a pas lieu d'être alarmé", a-t-il dit.
Le taux directeur de la Banque centrale européenne est fixé à 2% depuis juin 2003. Contrairement à la Réserve fédérale américaine aux Etats-Unis ou à la Banque d'Angleterre, l'institut francfortois préfère ne pas encore déclencher son cycle de durcissement monétaire car la flambée des prix du pétrole pèse actuellement sur les perspectives de croissance.