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Immobilier ancien : vers une hausse de 11 % des ventes en 2025 ?

Publié le 19 juin 2025

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Serait-ce bientôt la fin de la crise de l’immobilier ancien ? C’est ce que suggère Loïc Cantin, président de la FNAIM, prévoyant une hausse des transactions de 11 % en 2025, après plus de trois ans de crise.
Immobilier ancien : vers une hausse de 11 % des ventes en 2025 ? - Batiweb

Le marché de l’immobilier ancien « a repris des couleurs » au premier semestre 2025, selon Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM).

940 000 transactions pour 2025 ?


Pour l’ensemble de l’année, la fédération prévoit environ 940 000 transactions, soit une hausse de 11 %, après -9 % en 2024 et -22 % en 2023.

Il y a moins d’un mois, l’indice Notaires-Insee faisait déjà état d’une hausse des transactions, avec 880 000 ventes réalisées au cours des 12 derniers mois.

2025 sera « une année de reprise, c'est confirmé aujourd'hui après plusieurs mois d'observation », a estimé le président de la FNAIM, se réjouissant d’un « retour à un marché équilibré ».

Des taux de crédits et des prix en baisse

 

Cette reprise s’explique notamment par une baisse des taux des crédits immobiliers, affichant 3,11 % en mai 2025, après 4,21 % fin 2023.

Les prix, eux, ont baissé de 0,6 % sur un an, contre -3,2 % en juin 2024. Ils sont notamment en baisse dans trois grandes métropoles : Nantes (-13 %), Lyon (-12 %) et Bordeaux (-8 %).

Grâce à cette baisse des taux et des prix, les acquéreurs devraient gagner en moyenne 3 % de pouvoir d’achat immobilier en 2025, estime la FNAIM.

Selon Altarès, la crise de l’immobilier ancien aura provoqué 2 500 défaillances d’agences immobilières en trois ans. Parallèlement, 15 000 emplois salariés auraient été détruits en deux ans, selon l’Urssaf.

Des inquiétudes pour le marché locatif

 

Loïc Cantin reste en revanche inquiet pour le marché locatif, notamment dans le contexte d’interdiction des passoires énergétiques.

Selon le président de la FNAIM, le délai serait trop court pour rénover tous les logements classés F d’ici 2028. «On n’atteindra pas les objectifs en 30 mois », selon Loïc Cantin, qui les juge « trop ambitieux ».

« La crise du logement est devant nous (…) Nous n’avons rien pour redresser une offre locative de qualité », ajoute-t-il.

Rappelons par ailleurs que le dispositif MaPrimeRénov’ va être suspendu jusqu’au 15 septembre pour les rénovations d’ampleur, ce qui risque encore de freiner la dynamique.

Enfin, le président de la FNAIM reste opposé à l’encadrement des loyers, qui pourrait refroidir les investisseurs locatifs, ayant déjà déserté le marché.

La semaine dernière, des députés de gauche ont déposé une proposition de loi pour pérenniser ce dispositif au-delà de novembre 2026 – date à laquelle l’expérimentation est censée prendre fin dans plusieurs villes françaises.


Par Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock

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