Irak: ouverture de la conférence des donateurs à Tokyo
s'est ouverte mercredi à Tokyo, au moment où Bagdad souhaite que les Irakiens
soient plus impliqués dans les projets de reconstruction de leur pays, a-t-on
appris de source officielle.
La conférence de Tokyo succède à trois autres réunions de donateurs pour la reconstruction de l'Irak: à Madrid en octobre 2003, puis à Abou Dhabi en février 2004 et à Doha en mai dernier. A priori, elle n'a pas pour objectif de recueillir des promesses financières supplémentaires même si, selon Tokyo, "quelques pays s'efforcent apparemment de faire de nouvelles contributions".
A Madrid, les donateurs s'étaient engagés à hauteur de 33 milliards de dollars en faveur de l'Irak sur quatre ans, dont 5 mds à la charge du Japon. "Nous voulons entendre ce que les Irakiens ont à dire. Je m'attends à une déclaration politique forte, accompagnée de mesures pratiques que l'Irak va engager et qui convaincront les donateurs", a déclaré un haut responsable du ministère japonais des Affaires étrangères. Bagdad souhaite que l'Irak joue "un rôle plus actif" dans la reconstruction. Il est temps que "les Irakiens prennent leurs affaires en mains" après le récent transfert de souveraineté, a plaidé le ministre irakien du Plan, Mahdi al-Hafez.
L'Irak voudrait remplacer les experts étrangers participant à la reconstruction par des Irakiens, de manière à réduire le coût des dépenses allouées à la sécurité dans un pays toujours en proie à la violence et aux enlèvements. La délégation irakienne doit proposer à la conférence de Tokyo une liste de 324 projets, d'un coût total de 43,5 milliards USD, dont 53 concernant la réhabilitation des infrastructures (dont les systèmes d'égoût, les routes, les communications et le transport, l'électricité et le logement).