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Russie: la construction de l'oléoduc sibérien devrait débuter en décembre

Publié le 25 juillet 2005

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VLADIVOSTOK (Russie), 21 juil 2005 (AFP) - La construction de la première partie de l'oléoduc russe devant relier la Sibérie orientale au Pacifique commencera en décembre, a indiqué vendredi la filiale locale de Transneft, monopole russe des oléoducs, malgré les inquiétudes des écologistes.
La première partie de l'oléoduc prévue en Sibérie entre Taïchet, près du lac Baïkal et Skovorodino, proche de la frontière sino-russe, devrait suivre le tracé de la voie ferroviaire Baïkal-Amour-Magistral, a précisé Mikhaïl Tchemakine, responsable de la filiale.

Cette trajectoire permettra de transporter par rail les matériaux nécessaires au pipeline, a expliqué l'homme d'affaires. Les responsables du projet "ont écouté les voix de la société civile et des écologistes et ont corrigé à six reprises le tracé de l'oléoduc", a assuré M. Tchemakine, exprimant l'espoir que "les habitants et les pouvoirs locaux ne mettront pas d'obstacles" au projet.

Le président Poutine avait vertement critiqué mercredi les velléités des écologistes d'influencer le projet: "Les expertises écologiques ne doivent pas entraver le développement du pays et de son économie", avait-t-il déclaré, rappelant l'importance stratégique de cet oléoduc pour la Russie.

Ce projet qui doit permettre de relier les réserves pétrolières sibériennes aux débouchés en Asie fait toujours l'objet d'une bataille acharnée entre la Chine et le Japon qui veulent chacun obtenir le tracé qui leur est le plus favorable.

Fin 2004, Moscou avait annoncé qu'il optait pour un oléoduc de plus de 4.130 km et d'un coût estimé à 15 milliards de dollars reliant Taïchet à la baie de Perevoznaïa sur la côte Pacifique en face du Japon avec la construction éventuelle d'une branche vers la Chine.

Mais Moscou ne s'est vraiment engagé jusqu'à présent que sur la construction de la moitié du projet jusqu'à Skovorodino, près de la frontière sino-russe (2.400 km) et Tokyo craint qu'un embranchement vers la Chine ne soit finalement construit en premier.

La première tranche du projet prévoit également la construction d'un terminal pétrolier dans la baie de Perevoznaïa, mais l'implantation de ce terminal dans un site naturel exceptionnel déclenche beaucoup d'inquiétudes.

Le gouverneur de la région de Primorié Sergueï Darkine, pourtant franc partisan de l'oléoduc, a demandé la suspension de tous les travaux en attendant des expertises complémentaires.

"La décision sur l'emplacement du terminal ne sera possible qu'après une analyse en profondeur de toutes les variantes", a-t-il déclaré. Le brut russe devrait être acheminé pour partie par oléoduc, pour partie par rail jusqu'au Pacifique, avant l'achèvement de cet oléoduc, selon les projets de la compagnie Transneft.

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