NICE, 30 sept 2006 (AFP) - Un entrepreneur de la région niçoise accusé d'avoir employé illégalement des travailleurs clandestins roumains et moldaves sur un chantier de construction a été mis en examen vendredi, a-t-on appris samedi de source judiciaire et policière.
L'homme, âgé d'une quarantaine d'années, a été placé sous mandat de dépôt après avoir demandé à bénéficier du délai autorisé de quatre jours pour préparer sa défense avant que le juge ne statue sur son placement en détention provisoire ou sa remise en liberté.
Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Nice pour "travail dissimulé", "emploi d'étrangers sans titre", "aide au séjour irrégulier".
Mardi matin, une opération conjointe de la police de l'air et des frontières de Menton, de l'Urssaf et de la direction du travail des Alpes-Maritimes a conduit à l'interpellation de treize ouvriers roumains et deux moldaves sur le chantier d'une villa située en bord de mer à Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes).
Aucun ne d'entre eux ne disposait de titre de travail et seuls deux se trouvaient en France avec une autorisation de séjour en règle. Les treize travailleurs sans autorisation de séjour ont fait l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière.
Les ouvriers étaient tous logés dans un hôtel de l'arrière-pays niçois loué par l'entrepreneur qui les rémunérait entre sept et huit euros de l'heure. Le chef d'entreprise, qui sous-traitait ce chantier pour le compte d'une entreprise monégasque, a été interpellé mercredi.
Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir usé de cette pratique depuis le mois de février, "au moins", et d'avoir déjà logé dans ces conditions une quarantaine de travailleurs roumains et moldaves.