Urbanisme à Paris : le PCF plaide pour une densification du bâti
matière d'urbanisme à Paris, en insistant sur les besoins de logements sociaux
et d'emploi, et en se prononçant pour une densification du bâti, à la veille
de la publication des résultats d'une consultation des Parisiens sur le sujet.
Rappelant la priorité, affirmée par l'ensemble des composantes de l'exécutif parisien (PS, Verts, PCF, MRC, PRG) de maintenir le nombre des habitants de Paris (2,1 millions), en respectant leur diversité (origines, âges...), Jean Vuillermoz, président du groupe communiste municipal, a exprimé la crainte que le futur PLU "ne se donne pas les moyens de cet objectif".
Il a souligné que l'abaissement à 3 du coefficient d'occupation des sols (COS), actuellement entre 3,25 et 3,75, risquait d'aggraver la "spécialisation sociale" (très riches et très pauvres, peu de jeunes, peu de familles nombreuses, peu de classes moyennes) et le déclin économique. Regrettant qu'"un débat biaisé sur les tours" ait obscurci les vrais enjeux de l'urbanisme dans la capitale, le groupe communiste rappelle qu'il est bien sûr favorable aux espaces verts, mais que les priorités doivent être logement et emploi.
Il y a 110.000 demandes de logement social à Paris où le taux de chômage est supérieur à la moyenne nationale. M. Vuillermoz a posé le problème de la réhabilitation d'immeubles "faubouriens" (petites hauteurs, 2 à 3 étages): si on agrandit ces logements, souvent trop petits, sans surélever un peu, on ne pourra pas assurer l'ensemble des besoins. Il faut "inévitablement densifier le bâti de la ville", et donc ne pas diminuer le COS, a insisté M. Vuillermoz.
Evoquant "les différences de points de vue au sein de la majorité municipale tant sur la conception que sur l'avenir de la ville", l'élu communiste a appelé à "continuer la discussion au sein de l'exécutif".