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Le ministre des Finances de Monaco affirme être un homme d'honneur

Publié le 19 avril 2006

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MONACO, 17 avr 2006 (AFP) - Frank Biancheri, conseiller (ministre) aux Finances de Monaco, dont le nom est cité dans deux affaires qui viennent de secouer la Principauté, affirme être un "homme d'honneur", dans une déclaration lundi à l'AFP.
"Je ne peux supporter plus longtemps que mon honnêteté soit mise en cause", a déclaré M. Biancheri, faisant référence d'une part à la vente d'un terrain par la caisse autonome de retraite (CAR) et, d'autre part, au procès Hobbs-Melville qui porte sur une escroquerie de 170 millions d'euros au préjudice de 491 victimes. La vente en 2002 par la CAR d'un terrain à M. Biancheri, selon une procédure de gré à gré, a fait l'objet d'un rapport rendu public par le chef du gouvernement Jean-Paul Proust au cours d'une conférence de presse fin mars.

M. Proust avait alors révélé que M. Biancheri, suite à l'établissement de ce rapport, avait remis sa démission au prince Albert II. Ce dernier l'avait refusée tout en demandant au chef du gouvernement de réfléchir à un "remaniement ministériel". Dans l'entourage de M. Biancheri, on souligne que logiquement ce dernier ne devrait pas être concerné par ce remaniement dans la mesure où le souverain vient de lui renouveler sa confiance. "Le rapport officiel commandé par le prince a démontré que cette opération a été réalisée en toute honnêteté", souligne son avocate, Me Carine Piccio, dans un communiqué.

"M. Biancheri a acquis cette parcelle, à la suite d'une décision prise par la délégation du Comité Financier (de la CAR) hors sa présence, selon les règles et usages existant en 2002 et sur la base de la fourchette haute du prix du marché de l'époque", ajoute-t-elle. En 2002, M. Biancheri, présidait le comité financier de la CAR en sa qualité de ministre des Finances.

Concernant le procès Hobbs-Melville, qui doit reprendre le 25 avril, les avocats des parties civiles avaient demandé la citation de M. Biancheri comme témoin car ce dernier était, avant juillet 2000 lorsque le scandale a éclaté, directeur général du département des Finances de Monaco. Cependant le chef du gouvernement, M. Proust a, par lettre, demandé et obtenu du tribunal que ce soit le conseiller aux Finances de l'époque Henri Fissore qui soit entendu.

Les avocats des victimes qui s'efforcent de mettre en cause la Principauté pour son "manque de vigilance" -ce qui constitue leur seul espoir d'indemnisation- ont entrepris une procédure afin de faire récuser le président du tribunal ce qui a entraîné la suspension des débats.

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