Accident mortel sur un chantier de gazoduc sous-marin

Le consortium Medgaz* a indiqué avoir aussitôt informé les autorités algériennes et espagnoles en se mettant à leur disposition pour «toute question concernant cet accident». Deux semaines plus tôt, le 4 septembre, le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, avait assisté à bord du «Saipem 7000» à la pose en eaux profondes du tronçon offshore du gazoduc. Ce projet de gazoduc sous-marin devrait selon lui être «un moyen de sécuriser l'approvisionnement de l'Europe en gaz naturel et de satisfaire l'accroissement de la demande de cette énergie sur le Vieux Continent».
A 2000 mètres de profondeur
Le gazoduc sera long de quelques 1.050 km, dont 550 en territoire algérien et 210 en mer, en eaux profondes (jusqu'à 2.160 mètres). Sa capacité de production avoisinera 8 milliards de m3 de gaz par an dès sa mise en service prévue pour 2009. Il contribuera à l'accroissement des exportations de gaz algérien pour atteindre l'objectif de 85 milliards de m3 à l'horizon 2012. Estimé à 900 millions d'euros, ce projet reliera Beni Saf, sur le littoral ouest de l'Algérie, à Almeria, en Andalousie.
* Medgaz est un consortium de cinq sociétés internationales : Sonatrach (36%), CEPSA (20%), Iberdrola (20%), Endesa (12%) et GDF Suez (12%).
Laurent Perrin (source La Tribune d'Algérie)