25 % des ménages habitent dans un logement sous-occupé

Alors que certains Français peinent à se loger dans un studio, d’autres disposent d’une surface bien supérieure à leurs besoins. Ainsi, selon l’INSEE, un quart des ménages habiteraient dans un logement sous-occupé, c’est-à-dire avec au moins trois pièces de plus que nécessaire. Le pourcentage est passé de 22 % en 2006 à 25 % en 2022, précise l’institut, qui explique cette hausse par le vieillissement de la population.
Dans sa définition, l’INSEE définit une résidence principale largement sous-occupée comme un logement comportant au moins cinq pièces pour une personne seule ou un couple sans enfant, et six pièces pour un ménage avec un enfant.
En tout, 7,6 millions de résidences principales seraient concernées par ce phénomène, que l’on observe très majoritairement dans les maisons individuelles (à 93 %).
Beaucoup d’agriculteurs et de foyers où les enfants sont partis
Le profil-type des habitants de logement sous-occupé ? Des personnes âgées de plus de 60 ans et habitant dans ce logement depuis plus de 20 ans. Il s’agit souvent de foyers où les enfants sont partis et où les parents se retrouvent avec plusieurs chambres vides.
Parmi les actifs, les agriculteurs – vivant presque tous en maison individuelle – sont sur-représentés, à hauteur de 44 %. On retrouve ensuite les artisans, commerçant et chefs d’entreprise (28 %), les cadres (27 %) et les ouvriers et employés (16 %).
« Sur le champ des maisons individuelles, celles habitées par des cadres sont encore plus souvent largement sous-occupées que celles habitées par des agriculteurs », détaille par ailleurs l’INSEE.
Côté régional, la Bretagne est la région la plus concernée, alors que près de la moitié des logements disposent d’au moins cinq pièces.
Enfin, il est à noter que seuls 36 % des ménages concernés par le phénomène reconnaissent que le nombre de pièces est effectivement supérieur à leurs besoins. Il faut dire qu’une très large majorité d’entre eux sont satisfaits de leurs conditions de logement et seulement 9 % souhaitent déménager.
Par Claire Lemonnier