Les établissements de santé, les établissements recevant du public, les logements... autant de structures soumises aux exigences strictes en matière de préservation de la qualité de l'eau. Face aux risques de prolifération des bactéries pathogènes aussi bien dans les circuits d'eau chaude que d'eau froide sanitaire, les réseaux doivent pouvoir supporter les traitements chimiques et thermiques nécessaires pour les éradiquer.

Si les « légionella » se développent essentiellement dans les réseaux d'eau chaude, d'autres bactéries pathogènes se répandent également dans les réseaux d'eau froide. En particulier, la « pseudomonas aeruginosa », à l'origine de 10 à 20 % de maladies nosocomiales pouvant être responsable d'infections souvent mortelles : broncho-pneumopathies, ostéo-arthrites, méningites, septicémies...

Ces bactéries « pseudomonas aeruginosa » s'éliminent par traitement thermique (élévation de la température à 70° C pendant 1/2 heure), le traitement chimique seul ne suffisant pas dans de nombreuses installations.

Ainsi, les problématiques des réseaux d'eau chaude et d'eau froide sanitaire évoluent. Les réseaux d'eau froide doivent être compatibles avec les traitements chimiques et thermiques. Comme les réseaux d'eau chaude, ils doivent résister à la corrosion et au tartre. Il devient en outre fondamental, pour une bonne exploitation, de pouvoir bien différencier les réseaux d'eau froide et d'eau chaude.

Laurent Perrin