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Les députés européens veulent empêcher les importations illégales de bois tropical

Publié le 08 octobre 2008

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Les députés européens exigent que la Commission fasse rapidement avancer la législation afin d'interdire l'abattage illégal d'arbres tropicaux et leur commercialisation sur le marché européen après l'Accord International sur le commerce du bois approuvé la semaine dernière.
Une grande majorité de bois tropicaux ne proviennent pas de plantations ou de forêts gérées durablement mais bien de forêts naturelles qui tendent à disparaître et dont la protection est primordiale dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pire encore, dans certaines régions, les abattements illégaux et légaux sont quasiment proportionnels de sorte qu'il est pratiquement impossible pour le consommateur de faire un choix en toute connaissance de cause.

Particulièrement populaire, de la salle de bain en teck aux meubles de jardin, le bois tropical est partout. Alors que certains produits garantissent provenir d'une sylviculture légale et responsable (dont ceux provenant du Forest Stewardship Council sont les plus connus), il demeure néanmoins difficile de garantir que les meubles achetés ne proviennent pas de coupes illégales qui contribuent à la destruction de forêts tropicales vitales. Ceci est d'autant plus problématique si l'on considère que seulement une minorité de bois présents sur le marché sont labellisés.

La semaine dernière, les députés européens ont débattu sur l'accession de l'Union européenne à l'Accord International sur les bois tropicaux, négocié en 2006 et suivant un accord préalable qui prit fin cette même année. Le PE est critique à l'égard de l'Accord International sur le commerce du bois. Si le Parlement a accueilli positivement la négociation d'un nouvel accord, il insiste néanmoins sur le fait qu'il « est bien en deçà de ce qui est requis afin de faire face à la disparition » des forêts tropicales. Le président de la commission du commerce international, Helmuth Markov (allemand, membre du groupe GUE), a précisé que « treize millions d'hectares de forêts tropicales sont abattus chaque année et que ceci donne lieu à environ 20% des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale ».

Le PE a donc exigé une révision de l'accord en question et rappela à la Commission européenne sa promesse d'émettre des propositions législatives contre le commerce et l'importation d'arbres abattus illégalement. C'est dans ce contexte qu'il a été exigé que les portes des bâtiments du Parlement à Bruxelles soient fabriquées à partir de bois certifiés d'origine européenne, même s'il ne s'agissait pas d'une mince affaire. Enfin, en ce qui concerne l'achat de meubles, l'administration du Parlement prend désormais en compte l'origine du bois lorsqu'elle choisit son fournisseur.

Bruno Poulard (source : newspress)

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