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Hauts-de-France : forte hausse des chutes de hauteur au mois de juin

Publié le 06 juillet 2020

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La direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) des Hauts-de-France s'est inquiétée ce vendredi 3 juillet d'une forte recrudescence des chutes de hauteur au mois de juin. Il faut dire que la reprise d'activité et la baisse de productivité liée aux mesures sanitaires mènent à des pressions sur les entreprises et salariés, faisant prendre à ces derniers des risques. Or, selon la Direccte, la menace du Covid-19 ne doit pas surtout pas « occulter les autres risques d'accidents ».
Hauts-de-France : forte hausse des chutes de hauteur au mois de juin - Batiweb

L'inspection du Travail des Hauts-de-France a alerté ce vendredi 3 juillet sur une inquiétante recrudescence du nombre d'accidents au travail, notamment liés à des chutes en hauteur. La région a en effet dénombré 6 accidents de ce type, dont trois mortels, sur le seul mois de juin 2020, contre 8 sur l'ensemble de l'année 2019.

 

Depuis quelques années, les chutes de hauteur constituent la deuxième cause d'accidents la plus fréquente. Dans ce contexte, le ministère du Travail a lancé la campagne « Travaux en hauteur, pas droit à l'erreur », en partenariat avec des réseaux de prévention comme l'OPPBTP.

 

Le ministère a par ailleurs renforcé les contrôles liés à la sécurité. En 2019, deux campagnes ont été effectuées dans les Hauts-de-France. En tout, 565 chantiers ont été contrôlés, sur lesquels intervenaient 1200 entreprises et 3600 salariés. Or, 1 chantier sur 3 présentait un risque de chute de hauteur. 

 

« La menace du Covid-19 ne doit pas occulter les autres risques d'accidents »

 

Pour la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte), cette recrudescence des accidents en juin 2020 est corrélée à la reprise d'activité dans un contexte inédit.

 

Alors que les entreprises du BTP ont largement repris leur activité, les mesures sanitaires imposées limitent le prêt d'équipements et diminuent fortement la productivité. Parallèlement, ces entreprises accusent déjà de nombreux retards, ce qui peut donner engendrer une pression accrue.

 

Selon la Direccte, la menace encore latente du Covid-19 ne doit pas pourtant pas « occulter les autres risques propres à l'activité, car ils demeurent ». 

 

« Le relâchement dans le respect des mesures de prévention, la tendance à la désorganisation (matériel temporairement indisponible, approvisionnements décalés...), les délais de réalisation impératifs et le retard pris en raison du ralentissement de l’activité favorisent les situations à risques (…) Les habitudes de travail ont pu changer, l’organisation a pu être modifiée et générer de nouveaux risques », note ainsi l'organisme.

 

Il rappelle donc aux entreprises leurs obligations en termes de formation et de protection des salariés, et appelle les travailleurs à une plus grande vigilance.

 

C.L.

Photo de une : Adobe Stock

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