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Le marché de la géothermie au ralenti

Publié le 26 novembre 2012

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Le nombre d'installations géothermiques par pompe à chaleur tend à ralentir, en particulier pour les petites puissances, révèle une étude inédite de l’Association Française des Professionnels de la Géothermie (AFPG) qui dresse l’état du marché de la géothermie en France en 2011.
Le marché de la géothermie au ralenti  - Batiweb
La haute énergie se caractérise essentiellement par deux installations : l’une localisée en Guadeloupe et l’autre en Alsace. La puissance totale installée en 2011 est de 17,2 MWe. L’utilisation directe de la chaleur basée sur l’exploitation du Dogger [voir encadré] en Île-de-France a débuté industriellement dès 1969. Ces doublets fournisseurs des réseaux de chaleur ont connu une renaissance à partir de 2007.

Le parc installée en 2011 pour les usages directs est de 391 MW, révèle cette étude dévoilée en avant-première à l’occasion des Journées de la Géothermie (14 nov). Développé modestement dès 1980, le secteur de la géothermie assistée par pompes à chaleur n’a connu de véritable croissance industrielle qu’à partir de 2004. Depuis 2008, on observe un ralentissement net du nombre d’installations géothermiques par pompe à chaleur, en particulier pour les petites puissances. Le parc total installé en 2011 pour la très basse énergie est de 1.850 MW.

1,8% de Français alimentés en géothermie

Avec 440.000 tonnes équivalent pétrole substituées par an (440 Ktep) pour l’année 2011, la géothermie assure 3,4 % de la production française de chaleur d’origine renouvelable. La très basse énergie et les usages directs valorisent près de 407.000 tep par an et la haute énergie environ 33.000 tep par an. La géothermie évite l’émission de près d’un million de tonnes équivalent CO2 par an.

Les réseaux de chaleur et l’ensemble des installations de géothermie assistées par pompes à chaleur permettent d’alimenter près de 455.000 équivalents logements dont 180.000 (40 %) sont alimentés par des réseaux de chaleur. La géothermie répond au besoin en chauffage, eau chaude sanitaire et rafraîchissement de plus de 1,2 million de Français (soit 1,8 % de la population française).

Un nombre d’emplois lui aussi à la baisse

Le chiffre d’affaires total de la filière est estimé à 0,55 milliard d’euros en 2011. La très basse énergie représente plus de 385 millions d’euros ; les usages directs environ 120 millions d’euros ; et enfin 50 millions d’euros pour la filière haute énergie.

Une étude menée par l’ADEME estime qu’en 2009 les énergies renouvelables généraient plus de 70.000 emplois. Avec environ 4.500 emplois (source AFPG), la filière géothermie pesait en 2009 près de 6,5 % de l’emploi généré par l’ensemble des énergies renouvelables en France.

L’AFPG (Association Française des Professionnels de la Géothermie) estime qu’en 2011 la géothermie compte 4.200 emplois directs. Cette diminution du nombre d’emplois est principalement liée à la tendance du marché de la filière assistée par pompes à chaleur pour les maisons individuelles.

La nappe du Dogger, situé sous la région Parisienne, est étendue sur 15 000 km2, et sert depuis 1964 à chauffer la Maison de la Radio, à Paris et assure le fonctionnement de 34 stations géothermales, dont 1310 logement HLM à Chateauroux Cette nappe commence du coté d’Anger, passe à Paris, et finit à Metz et sa température va de 56 à 85°.
 
Laurent Perrin 

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