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Un écureuil qui 'a tout d'une grande'

Publié le 22 mars 2007

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Le groupe bancaire mutualiste Caisse d'Epargne a défendu mercredi, à l'occasion de la présentation de résultats spectaculaires, la cohérence de son plan stratégique ambitieux entrepris depuis 1999, et s'est présenté comme un grand groupe bancaire ayant réussi sa mutation.A l'appui de ce satisfecit, le groupe a présenté des résultats impressionnants pour l'année 2006, avec un bénéfice net plus que doublé, à
3,832 milliards d'euros.
"Le groupe Caisse d'Epargne est costaud", a résumé M. Milhaud, affirmant que "ceux qui s'interrogeaient sur le bien-fondé de certaines opérations avaient tort de douter". Hors éléments non récurrents, principalement les plus-values liées à l'opération Natixis, le bénéfice s'affiche à 2,26 milliards d'euros. En considérant cette base, il a été plus que triplé depuis 1999. Quant au produit net bancaire (PNB ou chiffre d'affaires) et aux fonds propres, ils ont plus que doublé sur la même période.

"On a pu percevoir notre mouvement, notre dynamique, comme une boulimie de croissance. Mais tout cela correspondait à des objectifs précis et s'est fait sans casse, ni financière, ni sociale", a expliqué le président du directoire du groupe Caisse d'Epargne Charles Milhaud. M. Milhaud a situé le point de départ de ce plan stratégique réalisé à marche forcée, à 1999, une année marquée par la création de la Caisse nationale des Caisses d'Epargne (CNCE), organe de contrôle du groupe, et le rachat du Crédit Foncier. Suivront, notamment, l'acquisition de la Banque Palatine (2003) et d'Ixis (2004).

La croissance s'est encore accélérée l'an dernier avec la création, conjointement avec le groupe Banque Populaire, de Natixis, filiale de banque de financement et d'investissement ainsi que de gestion d'actifs, cotée en Bourse depuis décembre. "D'aucuns auraient souhaité que les Caisses d'Epargne restent des établissements se contentant de collecter de l'épargne liquide. Ce n'était pas la volonté de ses dirigeants", a commenté M. Milhaud. En outre, l'Ecureuil a acquis une indépendance totale en rachetant pour 7 milliards d'euros à la Caisse des dépôts les 35% qu'elle détenait dans leur capital.

Des grandes manoeuvres qui n'ont pourtant pas affecté ses fonds propres, qui se situaient fin 2006 au même niveau qu'un an plus tôt à 20 milliards d'euros, pas plus que sa notation de dette à long terme (AA), la meilleure parmi les grandes banques françaises avec BNP Paribas. "Nous sommes en train de démontrer que nous sommes aujourd'hui un grand groupe bancaire", a déclaré M. Milhaud. Outre sa croissance externe, le groupe Caisse d'Epargne a opéré une véritable révolution en interne, prévoyant de faire passer le nombre de ses Caisses régionales de 28 en 1999 à 17 fin 2008. Sur le plan informatique, le groupe mutualiste est passé de 8 à 3 plateformes et n'en comptera plus qu'une à la fin de la décennie.

Et l'année 2007 démarre au même rythme que la précédente, avec l'annonce, début février, de l'ouverture de négociations exclusives avec le premier promoteur immobilier de France, Nexity. Il s'agit de créer un groupe immobilier qui réunirait Nexity, coté en Bourse, et Crédit Foncier, filiale du groupe Caisse d'Epargne spécialisée dans les prêts bancaires qui devrait peser environ 5 milliards d'euros en Bourse.

"On a une grande force, c'est qu'on n'est pas dogmatique. On est ouvert", notamment à plusieurs formes d'alliance, a indiqué le directeur général Nicolas Mérindol. "Le puzzle se constitue et on va continuer dans cette voie", a ajouté M. Milhaud.

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