Le ministre de l'Agriculture Michel Barnier a indiqué samedi à Brest qu'il fallait "aller au bout des efforts" déjà accomplis pour retrouver une qualité de l'eau conforme aux normes européennes en Bretagne, alors que la France est sous la menace d'une forte amende de la Cour européenne de justice.Les professionnels appuyés par la FDSEA protestent contre des mesures de réduction de production et de cheptel qui selon eux menacent l'existence de plusieurs centaines d'exploitation.
"Beaucoup d'efforts ont été faits par le passé (..) ce que je souhaite c'est qu'on aille au bout de ces efforts dans le cadre du plan qui a été proposé", a souligné M. Barnier à l'issue d'un entretien avec des professionnels du monde agricole.
"Je suis venu avec le souci de dire la vérité. Je suis là pour écouter, pour comprendre (..), avant de revenir à Bruxelles, pour voir les mesures d'accompagnement humain, financier, technique pour réussir l'ensemble de ces efforts", a poursuivi le ministre.
M. Barnier a souligné qu'il reviendrait "sur le terrain pour voir des agriculteurs qui ont à faire face à ces difficultés", après avoir reconnu les efforts accomplis par la profession.
"On est passé de 37 bassins versants qui posaient des problèmes à 9 aujourd'hui. Ce sont des efforts qui ont été faits par les agriculteurs. Il faut le dire parce que c'est la vérité", a-t-il dit, ajoutant avoir pour autre objectif de "rétablir un climat de confiance avec la Commission européenne".
De son côté, le président de la chambre d'agriculture du Finistère Jacques Jaouen a souligné qu'il avait fait part au ministre du rejet par la profession des limitations de production ou de cheptel tout en se déclarant favorable à un plan élaboré "au cas par cas, exploitation par exploitation".
"Notre but est de reprendre les discussions pour éviter de faire partir des exploitants qui veulent vivre de leur métier. Il faut arrêter de décourager les gens car ils partiront et on le regrettera", a ajouté M. Jaouen.
Les arrêtés préfectoraux destinés à améliorer la qualité de l'eau sont en consultation jusqu'à la fin du mois d'août, les mesures obligatoires devant intervenir le 1er janvier 2008, selon M. Jaouen.