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Grève à la RTM: le médiateur modérément optimiste avant une journée cruciale

Publié le 02 novembre 2005

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Au vingt-neuvième jour de grève dans les transports urbains marseillais, le médiateur désigné par le gouvernement s'est montré modérément optimiste mardi sur l'issue de la crise, à la veille de proposer ses solutions aux syndicats et à la mairie de Marseille... ou les DSP en question !
Interrogé pour savoir s'il avait entrevu une solution acceptable par les deux parties, Bernard Brunhes, ancien conseiller social (de 1981 à 1983) du Premier ministre Pierre Mauroy, a répondu: "oui". "Il faut qu'il se passe quelque chose dans les deux jours qui viennent", a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse à Marseille en rappelant qu'il "faut aller vite" en raison de la rentrée des classes de jeudi et "parce que les gens en ont marre".

En annonçant la mission de M. Brunhes, le préfet de la région Provence Alpes Côte d'Azur, Christian Frémont, avait rappelé que la réquisition des bus et de personnel restait une possibilité en cas de persistance du conflit. Expert en médiation sociale, M. Brunhes a rencontré lundi, à son arrivée à Marseille, le président de la communauté urbaine Marseille Provence et maire UMP de la cité phocéenne, Jean-Claude Gaudin, ainsi que l'intersyndicale de la RTM. Il s'est rendu dans un dépôt de la RTM mardi matin et a discuté avec les chauffeurs.

Les salariés s'opposent à la délégation de service public (DSP) choisie comme mode d'exploitation des deux futures lignes de tramway de la ville par la communauté urbaine. Ils assimilent cette DSP, attribuée par appel d'offres, à un début de privatisation et de morcellement du réseau.

A ce jour, la régie publique associée à l'entreprise de transport privée Connex (Veolia) est la seule candidate déclarée.

M. Gaudin, conteste cette interprétation et refuse de transiger sur la DSP. M. Brunhes a estimé qu'il fallait "sortir du slogan: +je veux une DSP, je ne veux pas de DSP+" afin de discuter sur les problèmes qui se cachent derrière ces positions.

"donner des pistes"

"Derrière ces slogans, il y a de vrais problèmes, sur la gestion de la RTM ou sur le dossier du tramway et j'essaie de faire ressortir ces vrais problèmes. On a bien avancé d'un côté et de l'autre", a-t-il ajouté. Il a cependant rappelé qu'il n'allait que "donner des pistes pour résoudre le conflit", aux parties elles-même de négocier ensuite. "Si demain soir (mercredi), on a une volonté exprimée par les deux parties de trouver une solution dans les lignes de ce que je suggère, alors il ne faudrait pas avoir recours à des réquisitions mais ça ne veut pas dire que les bus vont rouler dans le quart d'heure", a précisé le médiateur.

Mardi matin, la circulation des bus et métros marseillais était toujours perturbée, le trafic des métros atteignant 50%, avec trois rames sur 4 sur la ligne 1 et une sur 4 sur la ligne 2. Le trafic des bus était quasi nul, seuls 5% des véhicules étant en circulation. Mercredi, la cinquantaine de cars de substitution mis en place par la mairie depuis la semaine dernière reprendront du service après un jour de repos.

Après un conflit de plus de trois semaines à la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) et au port, "la situation à Marseille est compliquée et le dialogue social difficile", a reconnu M. Brunhes.

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