Il y a un "manque d'ambition" en matière de logement
Au cours d'une conférence de presse où il a estimé que "le logement doit être au coeur de la campagne électorale", M. Giacomo a présenté les revendications de son organisation.
Tout d'abord, il préconise la création d'un Service public du logement et de l'habitat. Lui seul pourra permettre à toute personne ayant entrepris les démarches nécessaires pour trouver un logement de se retourner contre l'Etat si elle restait sans toit ou mal logée. Ce qu'on appelle le droit au logement opposable. Pour sa part, la Garantie du risque locatif (GRL) offrirait aux locataires un relais au paiement de leurs quittances en cas de difficultés et serait une garantie contre les impayés pour les propriétaires.
La CNL propose la création d'un fonds de garantie du risque locatif. Il serait alimenté par les dépôts de garantie effectués par les locataires lors de leur entrée dans les lieux, mais en aucun cas par une participation des locataires. Quant à l'accession à la propriété sociale, la CNL apporte des réserves à la politique du "tous propriétaires" du gouvernement qui "multiplie les initiatives en direction des ménages modestes".
"Les habitants doivent pouvoir choisir entre l'accession et le locatif", demande la CNL qui met sérieusement en doute la pertinence de la maison à 100.000 euros. "Elle est loin de représenter le paradis tel que le ministre du logement le présentait", a lancé M. Giacomo. Principale organisation nationale du logement, la CNL, fondée en 1916, a pour mission de défendre l'intérêt des locataires et des accédants à la propriété.