Sur les neufs premiers mois de l'année, "le niveau de production (de prêts immobiliers aux particuliers) s'est établi à 124 milliards d'euros contre 104 en 2005", indique son étude. Sur un an, ces hausses ont bénéficié "aux banques généralistes (+24,2%), aux banques à caractère mutualiste ou coopératif (+16,1%) et aux banques spécialisées (+19,7%)". C'est la hausse de ces dernières qui connaît la plus forte accélération: en 2005 à la même époque, leur progression n'était que de 8,8%. Avec plus de 50% de parts de ce marché, les banques mutualistes ou coopératives se taillent la part du lion. Selon cette étude, "la remontée des taux de la BCE n'a pas eu de véritable impact sur les taux des crédits immobiliers", et de fait, "la demande reste forte et déterminée".

"Avec l'arrivée de l'hiver, le marché des crédits immobiliers va connaître une pause de son activité", avertit M. Mouillart. "Les observateurs seront dès lors tentés d'annoncer son recul", déclare-t-il, mais "il faudra attendre l'été prochain pour savoir si la demande va reculer, en dépit de conditions de crédit toujours attractives et d'un chômage en baisse".

"Le marché est arrivé à un point haut", reconnaît-il, et en période d'élections présidentielle et législative, "le temps des incertitudes est venu". Tout l'enjeu est maintenant de savoir su "l'atterrissage qui s'annonce va se réaliser en douceur". Pour Michel Mouillart, "cela parait très probable, mais il n'est pas exclu que le marché puisse rapidement rebondir".