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Effondrements de la rue d’Aubagne : prison ferme pour 3 personnes

Publié le 07 juillet 2025

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Près de sept ans après l’effondrement de deux immeubles rue d’Aubagne à Marseille, trois personnes ont été condamnées à de la prison ferme et quatre à de la prison avec sursis. Le point sur le verdict.
Effondrements de la rue d’Aubagne : prison ferme pour 3 personnes - Batiweb

Le verdict du procès des effondrements de la rue d’Aubagne, à Marseille, était rendu ce 7 juillet.


Pour rappel, en novembre 2018, deux immeubles situées au 63 et 65 rue d’Aubagne, à Marseille, s’effondraient, entraînant la mort de huit personnes.


En cause : une structure fragilisée, et un manque de travaux et d’entretien.


Trois copropriétaires inculpés


L’un des copropriétaire et avocat du syndic, Xavier Cachard, est notamment accusé d’avoir bloqué la réalisation de travaux pourtant nécessaires et urgents.


Selon Pascal Gand, président du tribunal correctionnel de Marseille, « les fautes commises par Xavier Cachard constituent les fautes les plus graves ». Le propriétaire aurait notamment adopté « une stratégie d’obstruction de réalisation de travaux nécessaires » avec « une emprise manifeste sur les décisions et les votes ». Il se serait également montré indifférent face à l’état déplorable du logement qu’il louait.


L’accusé écope donc de quatre ans de prison, dont deux ans ferme sous bracelet électronique.


Une peine similaire a été infligée à Gilbert Dardilly, un autre propriétaire qui louait un appartement à une famille comorienne dont la mère est morte dans l’effondrement de l’immeuble.


Le fils de Gilbert Dardilly a quant à lui était condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, également sous bracelet électronique. Dans la même famille, l’épouse est condamnée à trois ans de prison, mais avec sursis intégral.


Prison avec sursis pour l’architecte-expert et un ancien élu


Richard Carta, architecte-expert mandaté pour visiter l’immeuble moins de trois semaines avant son effondrement et qui aurait bâclé cette visite, écope pour sa part de deux ans de prison avec sursis.


Deux ans de prison avec sursis également pour Julien Ruas, ancien adjoint à la mairie de Marseille. Selon le président du tribunal, l’élu avait « ignoré les enjeux en matière d’habitat dégradé marseillais », qui relevaient pourtant de sa mission.


Enfin,  Jean-François Valentin, ancien gestionnaire du cabinet Lieutard, syndic en charge du 65 rue d’Aubagne, a été condamné à trois ans de prison avec sursis et à une amende de 8 000 euros. Le cabinet en lui-même reçoit une amende de 100 000 euros.


Six autres prévenus ont pour leur part été relaxés, notamment trois copropriétaires qui auraient manifesté un intérêt face à l’état de délabrement de leur immeuble lors d’assemblées générales.


Les trois autres relaxes concernent Marseille Habitat – le bailleur social d’un des deux immeubles – ainsi que son ancien directeur général et son ancien directeur technique.


Par Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock

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