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Suppression d’emplois chez BDR Thermea : manifestation dans le Bas-Rhin

Publié le 07 juillet 2025

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L’annonce de la vente d’une usine et de la suppression de 370 emplois au sein de BDR Thermea France fait réagir. Le 5 juillet, environ 3 500 personnes ont manifesté à Mertzwiller, dans le Bas-Rhin, contre les délocalisations et la désindustrialisation de la France.
Suppression d’emplois chez BDR Thermea : manifestation dans le Bas-Rhin - Batiweb

Fin mai, le groupe BDR Thermea annonçait son intention de supprimer 370 emplois en France.


Dans le détail, environ 320 postes devraient notamment être supprimés sur le site de Mertzwiller (Bas-Rhin), spécialisé dans la fabrication de pompes à chaleur.


Le 5 juillet, environ 3 500 personnes ont manifesté dans les rues de la ville pour protester contre les délocalisations d’activité de BDR Thermea vers la Turquie et la Slovaquie, et plus largement contre la désindustrialisation de la France.


Pour rappel, le groupe BDR Thermea envisage également de vendre deux sites de production de radiateurs, l’un situé à La-Chartre-sur-le-Loir (72) en France, et l’autre à Augustfehn, en Allemagne.


Des inquiétudes sur la désindustrialisation de la France


« Ici c'est une des plus vieilles industries françaises qu'on délocaliserait, et il faudrait qu'on laisse faire sans bouger ? », a interpellé Frédéric Souillot, secrétaire général de Force Ouvrière. « Les salariés ont fait un tas de concessions pour la productivité, ils ont accepté de repousser des primes, de travailler le samedi, ils se sont investis complètement et à la fin on leur dit : on va quand même fermer », s'est-il indigné.


Ce dernier a également réclamé une intervention de l’Etat et fustigé la suspension du dispositif MaPrimeRénov’ : « ça joue clairement sur ce type d'activité », a-t-il estimé.


« Aujourd'hui c'est toute la filière qui est en danger de mort. Tout ça pour délocaliser sur des sites où aujourd'hui on ne fabrique rien, en Slovaquie pour les pompes à chaleur, et en Turquie pour les ballons d'eau chaude émaillés », accuse de son côté Fabrice Leininger, délégué FO et secrétaire du CSE.


Laurent Feisthauer  secrétaire général de la CGT du Bas-Rhin, voudrait quant à lui « demander des comptes sur les subventions accordées » au groupe. « Ce n'est pas le carnet de commande qui est vide ou le produit qui n'intéresse plus personne, c'est notre savoir-faire qui disparaît pour des questions de dividendes aux actionnaires », a-t-il dénoncé.


Des élus locaux et députés étaient également venus soutenir les salariés.


Le président « Macron avait promis en 2024 un million de pompes à chaleur produites en France d'ici 2027. Un an après on est seulement à 170 000 unités, c'est rien. Donc moi j'attends de l'Etat une commande publique de pompes à chaleur, et même des pompes à chaleur réversibles, alors qu'on vient de vivre une vague de chaleur exceptionnelle », a notamment réagi Théo Bernhardt, député RN de la circonscription.


Par Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock

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